HP renouvelle sa gamme de portables dédiée aux professionnels, famille dont l’EliteBook 6930p représente le haut de gamme. Sans joueur dans la famille des Thinkpad aux prix dissuasifs, le constructeur espère séduire les pros avec une machine non seulement équilibrée mais également robuste.
Et pour mettre en avant sa robustesse, le fabricant américain a torturé le pauvre 6930p en lui faisant passer les tests MIL-STD 810F de l’armée. Sans être semblable au Toughbook, de Panasonic, avec une coque renforcée ou encore une poignée de saisie, cet EliteBook semble pour le moins solide, devant sa forte constitution à un châssis mariant aluminium et magnésium ; et sans doute une électronique de qualité puisque, prévue pour fonctionner entre -29 et +60°C, il supporte en outre les chocs et les variations de pression.
L’écran de 14,1 pouces, pièce sensible des PC portables, devrait être 80% plus résistant à une torsion que la génération précédente. Si ce chiffre ne veut pas dire grand-chose, on salue en tout cas la volonté de préserver cette partie très sensible de tout laptop. De même que la composition en plastique renforcée du clavier waterproof.
Poussant plus loin la sécurité, le 6930p propose le cryptage total du disque dur avec sa puce TPM 1.2 ainsi qu’un effacement sécurisé des données, pour empêcher la récupération d’informations. C’est le ministère de la Défense qui va être content. Petite cerise sur le gâteau, la webcam optionnelle fait office de scanneur de cartes de visite.
Toute cette sécurité et tous ces renforcements sont fabuleux, mais encore faut il que ce tank ne soit ni un veau, ni une tortue. Côté poids, HP a fait un beau travail : la batterie de base fait à peine plus de 2 kilos. Côté vélocité, la seule chose que l’on peut dire c’est que l’on aura droit à du Centrino 2 et que l’on en saura plus quand l’embargo sur le dernier bébé d’Intel sera levé.
Portable destiné aux entreprises, sa configuration n’est pas arrêtée, elle dépendra des besoins de chaque structure. Pour la base commune, outre l’écran de 14,1 pouces et la plate-forme Centrino 2, on a droit à un disque dur Sata de 120 à 250 Go en 5400 tr/min ou 120/160 en 7200 tr/min, un emplacement pouvant accueillir un lecteur optique, deux puces graphiques (un GMA d’Intel et une Radeon HD 3450), le Lan Gigabit, le Bluetooth, trois USB 2.0 et du Firewire.
Un point fort de cette plate-forme de base tient bien évidemment dans la présence des deux deux cartes graphiques, qui basculent automatiquement pour privilégier l’autonomie ou les performances.
En ce qui concerne les options, on retrouve les différents modules que l’on peut introduire dans l’emplacement du lecteur optique –soit un graveur Blu-ray, DVD, une batterie supplémentaire ou encore un second disque dur pour faire du Raid 0 ou 1–, le port Kensington (dommage qu’il ne soit pas de série!), un module 3G pour la connexion à l’Internet haut débit, ou encore la webcam. Raffinement de graphiste, l’écran est disponible en deux définition, un très classique 1280×800 (en deux indices de luminosité différents) ou en 1440×900. Embarquant de 1 à 8 gigas de RAM (l’option Vista 64-bits étant disponible), la machine semble être prête à supporter tout type d’applications. Bon point pour certains grands comptes : elle est certifiée SuSe Linux Entreprise Desktop 10.
Si le tableau est alléchant, il est finalement difficile de se prononcer sur cette machine, notamment en termes de performances ou de rapport qualité/prix. Néanmoins, si l’on considère la qualité de fabrication garantie par la certification militaire, les outils de sécurité de série et la souplesse de la configuration, on peut dire que HP semble avoir une carte à jouer. En effet, une entreprise peut à loisir configurer des machines robustes et sécurisées, sans avoir à payer pour toutes les options dont ses employés n’ont pas forcément besoin. Si la finition et le service à ces entreprises sont bons, le constructeur pourrait marcher sur les terres de Lenovo ou de Dell au sein du monde pro.
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