BeIA, le nouveau système d’exploitation multimédia de Be, n’est destiné ni aux ordinateurs personnels ni aux serveurs dédiés (sécurité, stockage, accès Internet…). “Notre marché couvre les 11 millions d’équipements connectés à Internet, du décodeur satellite à la console de jeux vidéo”, précise Jean Calmon, directeur général de Be Europe. Les accords conclus avec Compaq, qui a déjà mis au point un prototype, ou avec des fabricants de cartes mères pour équipements non PC, comme National Semiconductor ou le taïwanais First International Computer, semblent lui donner raison. Héritier du noyau de BeOS, BeIA étonne par son faible encombrement. Moins de 8 Mo suffisent pour le système d’exploitation lui-même, une version allégée du navigateur Opera, et un lecteur multimédia pour les fichiers MPEG-3 et vidéos RealPlayer.
Un souci de fiabilité et de simplicité
BeIA n’est pas un système d’exploitation entièrement original. Be reconna”t s’être inspiré de technologies existantes, comme le traitement multitâche préemptif, mais en les simplifiant au maximum. Pour faciliter l’intégration de BeIA dans des équipements aussi divers qu’un décodeur ou un lecteur DVD portable, Be propose, avec son système d’exploitation, une plate-forme de développement HTML. Pour son nouveau système, l’éditeur revendique une fiabilité équivalente à celle d’un téléviseur ou d’un lecteur de CD de salon. “Pour faire de la vidéo, de l’audio ou naviguer sur Internet, on n’a pas besoin d’un système complexe, insiste Jean Calmon. Il est temps de tirer les leçons du Minitel. Il est entré facilement dans les foyers parce qu’il était simple et, surtout, toujours fiable.”Jusqu’à présent, les fabricants d’équipements électroniques de loisirs en étaient souvent réduits à développer eux-mêmes leurs systèmes d’exploitation, avec des réussites diverses. S’il est adopté par l’industrie, BeIA favorisera l’apparition de terminaux multimédias grand public, poussant un peu plus le PC vers les oubliettes ou les applications professionnelles.
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