Créé l’année dernière par le gouvernement Jospin, l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement s’est réuni pour la première fois le 3 mars dernier. Ses trente cinq membres, issus de
l’administration, des associations de consommateurs, des organisations professionnelles de commerçants et des émetteurs de cartes de paiement, ont planché sur le règlement intérieur de l’organisation et sur ses principales missions.Celles-ci sont définies par le décret du 2 mai 2002 : ‘ Suivre la mise en ?”uvre des mesures adoptées par les émetteurs et les commerçants pour renforcer la sécurité des cartes de paiement ‘ et
‘ Etablir des statistiques en matière de fraude ‘, notamment sur Internet.
Des données difficiles à collecter
L’Observatoire est donc chargé de collecter les taux de fraude auprès des émetteurs de carte de paiement, banques et organismes spécialisés (Cetelem, Cofinoga…). Une tâche bien difficile en raison du caractère hautement
confidentiel de ces informations. ‘ Les émetteurs ne souhaitent pas que ces données soient divulguées aux membres de l’Observatoire qui sont aussi leurs concurrents ‘, confie un représentant des consommateurs.L’Observatoire a donc créé un premier groupe de travail chargé de se pencher sur ce problème. Son rôle sera d’étudier les modalités de collecte des taux de fraude et de définir des règles de calcul des statistiques qui
soient communes à l’ensemble des émetteurs de cartes de paiement.La crédibilité de l’Observatoire en dépend. ‘ L’Observatoire doit pouvoir se prononcer à partir de données fiables. Il ne doit pas servir de vecteur de communication à ceux qui veulent rassurer les
consommateurs ‘, commente l’un de ses membres.
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