TrustPort n’est pas tout à fait un Petit Poucet sur le marché des antivirus, puisque la société qui l’édite a été créée en 1991. Voilà vingt ans qu’elle développe des solutions personnelles et professionnelles. Plutôt classique, sa suite Internet Security 2011 intègre un antimalware, un pare-feu, un antispam et une fonction de contrôle parental. Son originalité réside plutôt dans son scanner antimalware, qui s’appuie sur un métamoteur. Autrement dit, il officie avec différents moteurs d’analyse. Cela rappelle GData et son DoubleScan, mais le produit de TrustPort est capable, en théorie, d’héberger plus de deux moteurs. En pratique, il est livré avec celui de BitDefender et celui d’AVG, et l’utilisateur ne peut en ajouter d’autres. Lors des tests, ce méta-moteur s’est montré parmi les plus efficaces du marché, confirmant sa bonne réputation dans les tests internationaux. Mais il reste cependant un peu en retrait face à GData sur notre base d’échantillons.Cette suite s’adresse à un public relativement averti. L’interface est sobre et claire et propose deux niveaux de paramétrages (standard et expert). Le pare-feu produit un nombre important d’alertes en suggérant systématiquement par défaut l’option la plus sécurisée (c’est-à-dire le blocage) à l’utilisateur, que le logiciel soit ou non potentiellement malveillant. C’est d’ailleurs sur les défenses comportementales destinées à bloquer et à détecter les codes malicieux inconnus que le produit de TrustPort doit encore progresser. Il a cependant bien réagi aux tests auxquels nous l’avons confronté. Il assure aussi un filtrage convaincant des sites Web les plus dangereux, affichant un écran d’alerte en lieu et place des pages infectées. Surtout, son métamoteur réduit très peu les performances de l’ordinateur, ce qui est essentiel. Du côté des fonctions annexes, une chose est sûre, on ne choisira pas cette solution pour son antispam ou pour son contrôle parental, qui ont tous deux besoin d’être enrichis et renforcés. Mais c’est bien là une suite prometteuse sur laquelle il faudra compter à l’avenir.
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