Vieux de dix ans, le protocole Fix (Financial Information eXchange) retrouve une nouvelle jeunesse. Géré par le Fix Protocol Ltd, il assure l’échange d’ordres boursiers en temps réel entre institutions financières. Si son usage, jusqu’alors restreint aux grands comptes, se généralisait auprès de tous les courtiers, gestionnaires de portefeuilles ou de places de marché, il pourrait devenir le nouveau standard du monde de la finance. Et faire gagner beaucoup de temps dans les milliards de transactions actuellement échangées entre gestionnaires d’actifs.Trois éléments plaident en faveur de ce scénario. D’abord, le fait que les principales Bourses mondiales, comme le Nyse ou Euronext en mars 2003, ont annoncé son adoption lors de la prochaine refonte de leurs systèmes. Ensuite, le lancement de sa convergence avec la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication, coopérative bancaire qui développe des standards de messages sécurisés et des logiciels d’interface pour six mille cinq cents institutions financières dans cent quatre-vingt et un pays. L’ensemble devant aboutir ?” toujours en 2003 ?” à l’élaboration du standard global d’échanges ISO 15022 XML.
Réduction des coûts et adaptation aux systèmes
Enfin, “Fix utilise un protocole très simple et facile à mettre en ?”uvre, permettant d’établir une communication et d’échanger un ensemble de messages applicatifs via internet”, assure John Cameron, auteur de Cameronfix, l’un des dix principaux moteurs autonomes purement Fix. Alcion, une SSII spécialisée dans la fonction financière, en est le partenaire en France. Jean-Francois Gervet, son président-directeur général, estime aussi que “Fix est porteur de deux promesses : il réduit les coûts de développement et il s’adapte très exactement à tous les systèmes existants”. La plupart des fournisseurs de services, tels Reuters ou GL Trade, proposent déjà une telle interface.“Même si ce n’est pas encore vrai aujourd’hui, Fix est probablement le standard à venir”, prédit Pierre Baillavoine, consultant chez Périclès Consulting. Et même si, à ses yeux, l’interopérabilité et la convergence des protocoles ne se réaliseront pas rapidement, “il faudra tout de même être en mesure de produire ce format”. A tous les gestionnaires d’actifs de s’y mettre avant l’échéance des Bourses, dès l’année prochaine.
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