Depuis qu’il a créé SAS Institute, en 1976, Jim Goodnight est resté fidèle à certains principes. Tout d’abord, l’éditeur ne vend pas ses logiciels d’analyse et d’informatique décisionnelle, mais il les loue. Cela lui garantit un revenu régulier et simplifie la définition des objectifs pour les commerciaux.
Ensuite, la société reste à capitaux privés et Jim Goodnight en est le principal actionnaire.
Enfin, des développeurs épanouis étant de bons développeurs, SAS Institute dispose d’un campus à Raleigh, en Caroline du Nord, riche de nombreux équipements : une crèche, un gymnase, une école Montessori, des restaurants biologiques, diététiques, etc.SAS se distingue également par un niveau d’investissement en R & D particulièrement élevé. Là où les 50 premiers éditeurs de logiciels investissent en moyenne 14 % de leur chiffre d’affaires dans la recherche et le développement, SAS atteint une moyenne annuelle de 30 %.Ces principes ont permis à SAS de se développer jusqu’à devenir l’un des tout premiers éditeurs indépendants. Aujourd’hui, la société réalise un chiffre d’affaires de 1,02 milliard de dollars. Sa croissance a toujours été à deux chiffres. Et son heureux propriétaire, même s’il n’en dévoile pas le montant, avoue engranger de coquets bénéfices. En précisant toutefois que SAS s’est développé sans aucun financement extérieur…Mais les temps changent. L’heure a sonné pour SAS de faire évoluer son modèle.
“Diriger une entreprise au quotidien et mettre en place les stratégies est une tâche trop lourde pour une même personne”, constate Jim Goodnight. C’est pourquoi il vient de nommer André Boisvert président et Chief Operating Officer (COO).
Ce dernier assurera la gestion quotidienne et Jim Goodnight conserve les postes de Chairman et de Chief Executive Officer (CEO).Le Canadien André Boisvert, âgé de 46 ans, a assumé diverses fonctions dans plusieurs sociétés d’informatique, notamment chez les éditeurs Microsoft, Oracle, Wang Laboratories ou Cognos. Sa mission : accroître le chiffre d’affaires de SAS jusqu’à 2 milliards de dollars en 2003 et 3 milliards de dollars en 2005.Si la société reste fidèle à la location, elle abandonne une partie de son indépendance et parle maintenant d’introduction en Bourse. “Nous envisageons d’entrer sur un marché boursier dans les douze à dix-huit prochains mois”, affirme André Boisvert. Cela lui permettra d’engranger des capitaux pour financer des acquisitions et étendre son périmètre.
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