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Un monde plus que parfait

Transformez-moi cette planète une bonne fois pour toutes et qu’on n’en parle plus ! Aux pays riches les services, aux pays pauvres les usines 24 heures/24,…

Transformez-moi cette planète une bonne fois pour toutes et qu’on n’en parle plus ! Aux pays riches les services, aux pays pauvres les usines 24 heures/24, 7 jours/7, à 150 euros par mois l’ingénieur. Qu’on arrête de tourner autour du pot, qu’on se répartisse le boulot, et tout le monde fera un bon dodo. Créons des instances internationales irrévocables qui fixent, pays par pays, les salaires et les emplois, le temps de travail, les quotas de natalité et d’immigration, les taux de pollution, d’intérêt et de changes. Et puis, basta ! On fait de la RTT en pays riche et du TTM (temps de travail maximal) en pays pauvre, tout le monde parle anglais ou arabe (faudra se décider bientôt). Bon, le premier problème, c’est quand un pays pauvre devient riche, faut tout recommencer. Mais on peut s’arranger, nous les riches, pour qu’il reste pauvre longtemps tout en lui laissant croire qu’il va devenir riche bientôt. Mais parfois, les pauvres qui restent pauvres s’énervent et posent des bombes. ça, ça vient des faux pays pauvres, où il y a quelques riches qui s’en mettent plein les poches sans partager, surtout quand il y a du pétrole. Second problème : certains pays riches finissent par s’appauvrir à force de vieillir et de ne plus travailler. Il faut les déclasser et ça, c’est pas facile à faire accepter. Par exemple, les Français, ils ont du mal à admettre qu’ils ne sont plus ce qu’ils étaient, du temps de Napoléon revisité par Jacquouille. Mais Francis Mer est là qui nous parle de rigueur. Il est fou. Qu’on l’envoie dans un pays pauvre ! Sauf qu’une fois là-bas, il est capable de vite enrichir le pays. Bon, tout nest pas réglé, mais on y arrivera…

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La rédaction