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Un monde nouveau pour les développeurs

Les outils de programmation des services interactifs se standardisent, mais restent limités aux applications simples.

Pour développer des services de télévision interactive, deux éléments distincts sont à prévoir : la production et la mise à jour du contenu, d’une part, et la gestion de l’interactivité, d’autre part. La première partie s’apparente à du développement web. Les langages les plus utilisés sont C++, Java, HTML ou XML. On recourt aussi à des outils d’affichage comme Flash. La gestion de l’interactivité est plus spécifique, puisqu’elle est embarquée sur le décodeur. L’interactivité est développée à l’aide d’outils fournis avec la plate-forme. Pour OpenTV, le développement se fait en C/C++, alors que MediaHighWay utilise le langage Pantalk, une forme dégradée du C. “Pour gérer l’interactivité, nous utilisons des outils de synchronisation de l’application avec la vidéo, qui définissent le moment où doit apparaître la bannière en fonction d’un événement de l’émission “, explique Alain Maillard, directeur technique de TAK.

L’apprentissage du développement événementiel

a partie la plus délicate et la plus spécifique est donc la partie embarquée. Et cela d’autant plus que, comme le précise Jérôme Chouraqui, directeur Technology & Operations chez NPTV, “une chaîne de télévision a deux contraintes : le temps et la transversalité”. Un service interactif, surtout s’il est événementiel, doit être développé rapidement. Et ce pour les différentes versions des décodeurs. D’où l’intérêt d’outils graphiques permettant de générer des applications pour les différents décodeurs, comme les outils Java de NPTV. Toutefois, pour les applications transactionnelles évoluées, comme la banque, le courtage ou les paris en ligne, il faut un développement spécifique pour chaque décodeur. “Il n’est pas simple de construire un outil générique, estime Jean-Jacques Hennin, directeur du centre de compétence TV numérique chez Teamlog. Nous démarrons des travaux dans ce domaine.” Le développement d’applications de TV interactive diffère beaucoup des applications informatiques classiques : “Il faut faire tourner ce qu’on a développé sur un décodeur limité en performance et en mémoire “, souligne Jean-Jacques Hennin. D’où l’importance du test : “Pour tester un concept avant de lancer le développement, nous avons mis au point des méthodes de simulation permettant aux clients de prévisualiser le rendu final du projet “, commente Jean-Philippe Bourdarie, fondateur d’Idéoz. “Nous développons d’abord le contenu avant de passer à une phase de simulation en local avec télécommande “, ajoute Alain Maillard.

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Claire Rémy