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Un mois avec le Z10 de BlackBerry

Il y a un mois jour pour jour, BlackBerry lançait son premier smartphone BB10. Une révolution pour l’entreprise comme pour ses utilisateurs. Témoignage d’un adepte après 4 semaines d’utilisation.

L’arrivée du Z10 marque une étape importante pour BlackBerry. L’heure du renouveau a sonné et ce téléphone est le premier de la marque à être équipé du flambant neuf BB10. Un système en totale rupture avec le BlackBerry OS des précédents Smartphones : totalement pensé pour le tactile, adapté aux usages actuels, n’ayant plus besoin du forfait spécial BlackBerry, intégrant une émulation Android.

Productivité mais aussi élégance !

Le Z10 est l’arme de la reconquête, mais il n’a pas forcément vocation à convaincre les utilisateurs d’Android ou iphone de migrer vers BB10. Il cherche bien davantage, pour l’instant, à conquérir le cœur des actuels utilisateurs BlackBerry (réputés plutôt fidèles à la marque) et séduire ceux qui n’ont pas encore opté pour un Smartphone évolué (voire ceux qui cherchent un nouveau terminal mobile lassés des malwares Android ou d’avoir à affronter iTunes sur iPhone).
C’est d’ailleurs en tant qu’ancien utilisateur BackBerry que je témoigne de ce premier mois passé en compagnie du Z10. Et s’il est un succès à mettre au crédit du constructeur, c’est bien celui d’avoir réussi à tout changer sans perdre ce qui a toujours fait la force de la marque : la productivité au quotidien. Je ne parle pas ici d’usage professionnel mais bien de cette faculté à réaliser des tâches aussi fondamentales que l’email, ou la consultation des informations qui nous tiennent à cœur, avec un maximum d’efficacité. Entre le Hub, le clavier prédictif, le multitâche intelligent avec ses vignettes vivantes et BBM, tout contribue à être aussi efficace sur Z10 qu’on ne l’était sur un Bold ou un Curve, l’élégance en plus !
La gestuelle du Z10 est, certes, très particulière, éloignée de tous les réflexes acquis jusqu’ici, mais elle s’apprivoise dans la première journée. Au point que le Peek (ce geste qui permet de vérifier les nouveaux messages sans quitter l’app en cours) devient rapidement addictif et que l’on se surprend à le réaliser machinalement sans que l’on n’ait pourtant reçu la moindre alerte (un peu comme on passait son temps à titiller sans raison la roue des premiers BlackBerry). A ce sujet, la fameuse Led multi-couleur typique des BlackBerry est toujours présente sur le Z10, ce qui ne laissera pas indifférents les habitués de la marque.

Parfait pour surfer

Certes, le store est encore naissant et très incomplet. Mais il s’étoffe de jours en jours avec un dynamisme que l’ancien BlackBerry World n’a jamais connu. C’est évidemment bon signe. La carence d’apps n’est toutefois pas – dans mes usages – un frein au quotidien, car l’essentiel est déjà présent : Facebook, Twitter, LinkedIn, Foursquare, Buffer, support de YouTube, AlloCiné, L’équipe, etc. Skype arrive sous peu. Et il y a aussi de quoi se divertir malgré quelques grosses absences (genre Temple Run). Je joue cependant peu sur Smartphone.
Ce qui fait aujourd’hui la vraie différence, c’est le navigateur Web. Rapide et 100% compatible HTML5, il vient souvent compenser les apps manquantes. D’autant que son mode « Lecteur » reformate de façon particulièrement efficace les textes pour en améliorer la lecture à l’écran. Du coup voilà bien le premier smartphone que j’utilise volontiers pour surfer sur la toile.

Le multimédia au top !

Même si l’appareil-photo embarqué n’a pas convaincu tous les experts de la rédaction, j’ai remarqué qu’il suffisait de déplacer le focus sur une zone sombre pour instantanément améliorer la luminosité des clichés à basse lumière. Et les outils de retouche intégrés (qui font totalement oublier Instagram à mes yeux) offrent des fonctions « Réduction du Bruit » et « Correction automatique » aux résultats très convaincants. Au final, c’est avec ce Z10 que je réalise souvent mes meilleurs clichés ! Et pour les assemblages de photos, PicFrame (à télécharger sur BBWorld) répond largement à mes besoins.
En revanche la fonction TimeShift n’obtient les résultats espérés qu’avec de bonnes conditions d’éclairages sinon quoi les algorithmes ont la plus grande difficulté à détecter les visages. Honnêtement, je n’ai jamais pu la mettre en œuvre en un mois.
La vidéo tient aussi la route grâce à une stabilisation électronique efficace. Mais c’est surtout la fonction Story Maker qui fait ici la différence. Rien d’original me direz-vous, certes, mais la rapidité de montage et le professionnalisme du rendu font mouche !
Parmi les trouvailles amusantes que l’on découvre à l’usage, lorsque BB Link est installé et le Z10 connecté en Wifi, sa carte SD et sa mémoire interne apparaissent instantanément comme des disques réseaux sur votre PC. Il devient, dès lors, enfantin de récupérer les photos du Smartphone ou y copier vidéos et musiques depuis l’explorateur Windows sans avoir besoin du moindre câble USB

Des manques, forcément

Il y a fort longtemps que les smartphones ont remplacé les GPS dédiés sur le tableau de bord de mon véhicule. L’app livrée en standard suffit pour dépanner (d’autant que son affichage est très lisible) mais elle ne satisfera personne sur le long terme. Passons sur le fait qu’elle énonce les directions avec un accent canadien et le nom des autoroutes à l’américaine. L’absence de points d’intérêt pour repérer stations services, radars ou parkings est handicapante. D’autant qu’il n’existe encore aucun TomTom, Navigon ou CoPilot sur le BB World. C’est l’un des manques les plus marquants. A moins qu’il ne s’agisse d’une décision délibérée pour laisser aux opérateurs la liberté d’imposer leur propre solution GPS.
Bien plus que le manque d’apps dans BB World, c’est l’absence de certains services BlackBerry qui se révèle aujourd’hui la plus frustrante pour les habitués de la marque. A commencer par BlackBerry Travel, heureusement attendu dans les prochaines semaines. En outre, la suppression de BIS rappellera aux grands voyageurs à quel point cette infrastructure originale (qui nécessitait un abonnement spécifique) permettait d’économiser son forfait Data. A ce sujet, une fonction de contrôle de sa consommation est l’une des priorités que BlackBerry devra absolument intégrer dans les prochaines mises à jour de BB10.
Un dernier mot sur l’autonomie : l’expérience semble très variable d’un utilisateur à l’autre. Cela dépend probablement des usages et plus encore des logiciels utilisés en tâche de fond. Personnellement, même si j’ai déjà emmené l’appareil dans le rouge (il survit d’ailleurs étonnamment longtemps dans cet état), je ne suis jamais tombé en panne sèche. J’envisage cependant l’acquisition d’une seconde batterie, puisqu’il est si simple d’en changer (c’est devenu si rare)!

Au final, non seulement le Z10 ne décevra pas les afficionados de la marque, mais il pourrait même les convaincre de rester sur un appareil 100% tactile. Le grand écran haute définition du Z10 et le clavier virtuel réussi apportent un tel confort à l’usage que le futur Q10 ne m’apparaît plus aujourd’hui comme le vrai successeur du Bold 9900. Alors, oui, j’ai trouvé dans le Z10 mon nouveau compagnon du quotidien !

A lire aussi :

Le test du labo : //www.01net.com/fiche-produit/prise-main-13975/smartphones-blackberry-z10/

Le test en vidéo : //www.01net.com/editorial/586599/z10-la-bonne-surprise-de-blackberry-test/

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Loïc Duval