A l’heure où opérateurs et FAI se félicitent du
développement du haut débit, les pouvoirs publics veulent créer les conditions du ‘ décollage des services interactifs à haut débit ‘.
C’est pour en définir les conditions que le ministère délégué à l’Industrie a rencontré vendredi dernier six industriels du secteur : Alcatel, France Télécom, Sagem, Thalès, TF1 et Thomson. Ensemble, ils se sont fixés l’objectif de dix millions
de foyers français connectés à l’Internet haut débit d’ici cinq ans.
Produire en masse des équipements
Les acteurs rassemblés, qui représentent toute la chaîne de production (des infrastructures réseaux aux contenus), étaient déjà parties prenantes d’un premier projet expérimental sur l’ADSL ces deux dernières années. Mais tout autre
industriel pourra se rallier à ce premier groupe, précise-t-on au ministère.Dans cette initiative, les pouvoirs publics ne veulent se donner qu’un rôle de catalyseur : mettre les différents acteurs et leurs différentes compétences en présence pour les faire travailler ensemble, les mettre d’accord sur des
pistes communes de travail. Bref, donner une cohérence qui ne va pas toujours de soi.En l’occurrence, le ministère les encourage à travailler sur un modèle économique global et viable, et surtout à produire en masse des équipements nécessaires (c’est-à-dire les modems et les décodeurs), pour les vendre à faible coût.
Autre préconisation d’importance en ces temps de débats sur la copie privée et le
piratage, facilités justement par le haut débit : ‘ veiller à la protection des droits de protection intellectuelle ‘, notamment en
développant les logiciels qui pourront permettre ce contrôle.Le ministère ne rentre pas dans les détails de ce qui reste une déclaration d’intention. Son seul but est de donner une impulsion, en même temps qu’un cadre envisageant, dores et déjà, de limiter débordements et autres usages
abusifs… que les internautes ne manqueront pas de trouver.
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