” Nous avions démarré dans l’incertitude en 1998 “, reconnaît Alain Berdugo, codirecteur scientifique du mastère Management des systèmes d’information et des technologies, piloté conjointement par HEC et l’Ecole des mines de Paris.L’originalité de cet enseignement intéressait et intriguait les partenaires habituels de ces deux écoles si différentes. Pourtant, former de jeunes experts à une double compétence managériale et technique tenait à c?”ur à Alain Berdugo, également professeur de HEC et passionné de la problématique du dialogue entre les métiers de l’entreprise et leurs informaticiens.
Une mixité rassurante en cas de lacunes dans l’une des parties
Aujourd’hui, le mastère fournit un vivier de recrues aussi bien à des sociétés du conseil et du secteur bancaire qu’aux services publics ou à des start-up. Sa vocation première est d’offrir des débouchés pour des fonctions où l’informatique et les métiers de l’entreprise doivent travailler de concert.“Les recruteurs en sociétés de services comprenaient mal pourquoi j’avais ajouté une composante managériale à mon parcours classique d’informaticien, confie pourtant Stéphane Remy, vingt-trois ans, diplômé en 1999, chef de projet dans une société d’ingénierie informatique de l’image. Mais, sans ce label, jamais je n’aurais été chef de projet en moins de deux ans avec mon seul titre d’ingénieur maître.”Pour réussir son pari, Alain Berdugo sélectionne des profils hétérogènes : diplômés d’écoles de commerce, universitaires, ingénieurs de diverses spécialités et salariés en congé-formation. Cette mixité rassure ceux qui ont des lacunes dans l’une des deux parties du cursus.“Titulaire d’un magistère de communication, j’ai dû mettre mon énergie dans les matières technologiques. En contrepartie, j’aidais mes camarades ingénieurs sur le programme managérial. Je retrouve au cours de mes missions cette nécessité d’échange”, raconte Mireia Montane, vingt-quatre ans, promotion 1999, consultante en conduite du changement dans un grand cabinet de conseil.
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