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Un marché très morcelé

Opter pour la voix sur IP est souvent une décision complexe pour les entreprises, étant donné la profusion de l’offre et le déficit de compétences en matière d’intégration.

Les entreprises, tentées de faire basculer leur trafic voix sur IP, risquent d’être déroutées par le nombre important d’acteurs et la mosaïque de solutions proposées. Le marché se partage entre les équipementiers télécoms (Alcatel, Matra Nortel…), les constructeurs de commutateurs IP (3Com, Cisco…), les fournisseurs de passerelles IP (Lucent, Motorola…) et les fabricants de téléphones IP (Ericsson, Siemens…).

Conquérir de nouveaux marchés avec la voix sur IP

Pour ces acteurs, l’objectif est de gagner des parts sur leur fonds de commerce historique et de conquérir de nouveaux marchés. Lorsque 3Com rachète la start-up NBX et effectue le portage de la technologie VoIP sur ses produits SuperStack II, c’est pour remplacer son offre d’autocommutateurs dans les entreprises.Certaines start-up proposent des offres originales. Ainsi, chez Netcentrex, le Centrex IP ouvre la voie à une nouvelle génération de PABX IP mutualisés entre plusieurs entreprises. Pour sa part, Arcanset propose une passerelle vocale sur IP compatible avec la signalisation RNIS, qui peut s’interconnecter aux PABX du marché.La voix sur IP suscite aussi des offres de services de la part des opérateurs et des FAI. Ces opérateurs doivent encore, pour la plupart, structurer leurs offres commerciales, afin de proposer une certaine qualité de service. Equant, opérateur issu du monde du transport de données, est le seul à proposer ses services de VoIP à l’international, avec une garantie de QoS. “Nous nous engageons à définir des niveaux de priorité des flux entre le transport de la voix et des données, à garantir la qualité de la voix transmise, le taux de disponibilité de bande passante sur notre réseau et le délai de transmission des appels “, explique John Halsey, directeur des services réseaux IP chez Equant.Par ailleurs, la VoIP connaît encore des limitations technologiques et sa mise en ?”uvre soulève certains problèmes. “Beaucoup d’entreprises ne sont pas prêtes à tirer un trait sur leur architecture de téléphonie existante. Aujourd’hui, très peu d’intégrateurs ont les compétences techniques pour répondre à ces demandes de migration. Elles impliquent une formation à la VoIP et une double expertise en informatique et en téléphonie “, souligne Georges Ozoux, consultant voix sur IP chez RCS Télécom. Des SSII comme Atos, Net2S et Coheris sortent du lot.Cette dernière a d’ailleurs participé à la mise en place du premier centre d’appels IP pour le compte de Capitol, site de transactions et d’informations financières.

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Catherine China et Christophe Grosjean