L’info
Des téléphones Nokia 7 Plus ont transmis pendant plusieurs mois des informations non chiffrées à des serveurs appartenant à China Telecom, un opérateur de télécommunications exploité par l’État chinois.
Selon le média finlandais NRK, qui dévoile le scandale, le constructeur HMD Global a « admis qu’un nombre non précisé de téléphones Nokia 7 Plus avait envoyé des données à un serveur chinois ». Le problème de logiciel reconnu, le fabriquant a déclaré avoir corrigé l’erreur en février. Nokia, qui reçoit des royalties de HMD mais n’investit pas directement dans la société fabricante, a refusé de commenter l’affaire.
NRK a mené l’enquête après avoir été alerté par un utilisateur du Nokia 7 Plus qui avait remarqué un envoi régulier de données non-chiffrées à un serveur particulier depuis son téléphone. Après l’enquête, le serveur chinois a été identifié sous « zzhc.vnet.cn ».
Ce que ça implique
Le constructeur se veut rassurant dans un mail adressé à Reuters : « Nous pouvons confirmer qu’aucun renseignement personnel identifiable n’a été communiqué à un tiers. […] Aucune personne n’aurait pu être identifiée à partir de ces données ».
L’équivalent de la Cnil finlandaise lance une enquête afin de déterminer les combinés Nokia 7 Plus ont enfreint les règles relatives à la protection des données personnelles, rapporte Reuters.
Le contexte
La Chine ajoute cette polémique à son tableau de chasse. En janvier, les États-Unis ont porté plainte contre le constructeur chinois Huawei pour espionnage. Nokia est un concurrent direct de l’entreprise chinoise. Ces révélations accentuent les préoccupations occidentales en matière de sécurité vis-à-vis de la Chine.
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