Pas mal. Pour son premier tour de table, DO Labs a réussi le tour de force de lever plus de 7 millions d’euros auprès d’un groupe d’investisseurs. Une kyrielle de capital-risqueurs français et étrangers ?” dont Thalès
Corporate Venture, la Société Générale Asset Management ou encore les japonais CSK Venture et Hitachi Venture ?” a fait confiance à la jeune société.Celle-ci n’exerce, pourtant, ni directement dans le sans-fil ni dans les semi-conducteurs, les marottes du moment des investisseurs. Do Labs se positionne sur le secteur de ‘ l’amélioration de la qualité ‘ de
l’image numérique, grâce à sa plate-forme logicielle baptisée DXO.
Les capital-risqueurs en terrain connu
Si DO Labs a su séduire les investisseurs, c’est parce que son produit et son équipe de management ne sont pas de parfaits inconnus. En fait, le projet et la technologie DXO ont été développés au sein d’une autre start-up bien connue
des capital-risqueurs :
Vision IQ.Jérôme Menière fondateur de Vision IQ, et PDG de
DO Labs se souvient : ‘ En mars 2002, j’ai proposé au conseil d’administration de Vision IQ de racheter l’activité de DXO. La scission était logique. Vision IQ s’est ainsi
concentré sur la commercialisation de logiciels d’analyse de scènes [vidéo surveillance, NDLR], et Do Labs sur le logiciel d’amélioration de l’image. Je suis alors parti en quête
d’investisseurs. ‘Avec ce tour de table, DO Labs amorce la commercialisation de DXO et espère annoncer ses premiers contrats d’ici la fin de l’année. La société cible tout d’abord les fabricants d’appareils photo.’ DXO a deux finalités : l’amélioration de la qualité de la définition de l’image et la réduction des prix des composants. Le coût optique, très élevé dans les appareils photo, pourra être réduit. Pour une
même qualité d’image un appareil photo pourra être équipé d’une lentille de moins bonne qualité. Et donc d’un coût moindre ‘, détaille Jérôme Menière.A terme, l’utilisateur final pourrait donc espérer une plus grande démocratisation des appareils photo numériques.
La déferlante des caméras-téléphones
Enfin, ‘ air du temps ‘ oblige, DO Labs vise le marché des caméras-téléphones. ‘ Nous croyons à ce marché. Au Japon, plus du tiers des mobiles vendus sont dotés de
cellules photographiques. Et toutes les analyses nous prédisent une déferlante sur le marché européen d’ici 6 à 12 mois ‘, commente Jerôme Menière.Selon la dernière étude de Gartner, 21 % des téléphones mobiles seront équipés d’appareils photo embarqués en 2004. Dès 2006, ce sont près de 66 % des mobiles vendus qui en seront dotés.DO Labs entend donc se positionner sur ce nouveau marché en ciblant les fabricants de puces et les opérateurs mobiles, DXO pouvant être aussi bien implémenté au c?”ur du silicium que sur les serveurs.Reste à espérer que l’interopérabilité de l’envoi des MMS entre opérateurs s’améliore pour permettre à chacun d’envoyer des messages multimédias quil soit chez SFR ou Orange. Mais cela reste une autre histoire.
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