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Un joystick vissé au corps

Le Bodypad, une manette éclatée en morceaux qui se fixe sur les bras et les jambes du joueur, arrive en novembre. Il permettra d’exécuter les gestes réels de jeux de combat ou de sport.

Les joueurs invétérés vont devoir ranger leur chambre, faire place nette autour de leur Playstation 2 et enfiler des vêtements de sport. Car finies les sessions de Tekken 4, de Dragon Ball Z et
autres Dead or alive, affalés dans son lit ou son fauteuil le plus moelleux. Debout tout le monde ! Avec le Bodypad, les accros du jeu effectueront les gestes de leur personnage préféré ?” coup de poing, coup de
pied, esquive, pouvoirs magiques, etc. ?” et les visualiseront immédiatement sur l’écran de leur console.En pratique, le Bodypad remplace entièrement la manette habituel, le pad. Il consiste en quatre capteurs, fixés aux bras et derrière les genoux. Signalons que les capteurs ne détectent pas les mouvements effectués.
Il s’agit plutôt de grands boutons. Ainsi, en donnant un coup de pied, le joueur exercera une pression qui déclenchera l’action. Pour exécuter son geste, il doit donc s’assurer de cliquer correctement. Pas question de faire n’importe quoi. Mais pas
besoin non plus de se lancer dans des gesticulations folles, les capteurs sont bien placés et efficaces.Ils remplacent les boutons de couleur (croix, rond, triangle et carré), situés sur le panneau de droite de la manette classique. Dans chaque main, le joueur tient deux poignées, qui lui permettent de retrouver les flèches de déplacement
ainsi que les boutons R1, R2, L1 et L2 (les panneaux gauche et arrière du pad).

Jusqu’à quatre joueurs en simultané

Un module attaché à la ceinture assure la connexion radio sans fil avec un boîtier connecté à la console de jeux. La portée peut s’étendre jusqu’à 15 mètres : le joueur peut donc prendre ses aises et se défouler.Le Bodypad s’installe rapidement, et les fils peuvent être réglés à volonté pour s’adapter aux plus petits. Quatre joueurs, munis de ces drôles d’accessoires, peuvent jouer en même temps… sous réserve de pratiquer dans une pièce
suffisamment grande, pour éviter que le jeu ne dégénère en vrai pugilat, ou casser la collection d’assiettes des mamans.Conçu par deux Français, Frédéric Nicolas et Frédéric Claudel, le Bodypad sera commercialisé à partir du 1er novembre en France et au Royaume-Uni par le distributeur et éditeur Big Ben Interactive, déjà connu pour
distribuer d’autres accessoires étonnants (la canne à pêche et le tapis de danse pour PS2).Il sera disponible au prix de 59,90 euros dans les points de vente traditionnels (Carrefour, Fnac, Auchan…) où certaines démonstrations ?” le Bodypad est vraiment très visuel ?” auront lieu. D’ici la fin
de l’année, Big Ben table sur la vente de 40 000 à 50 000 exemplaires, les fêtes de fin d’année aidant.Il sera vendu à part dans un premier temps, puis, par la suite, packagé par des éditeurs avec certains productions comme Dragon Ball Z. Seule la PS2 est compatible pour le moment, mais ses rivales Xbox et Gamecub
pourraient la rejoindre rapidement.

Les parents peuvent jouer également

L’accessoire n’est pas limité à un jeu en particulier, et s’avère compatible avec tous les jeux Playstation 2, même qui datent de deux ans. Mais ce joystick corporel n’est pas pertinent avec tous. Il trouve plutôt sa légitimité associé
aux jeux de combat, cités plus haut, ou de sport. Dans le jeu Athens 2004 de l’éditeur Eidos, le joueur peut s’essayer à diverses disciplines, comme le lancer de poids, le 100 mètres, etc. Selon les concepteurs, le Bodypad
a d’ailleurs des vertus auprès des enfants, qui fournissent des efforts physiques, et, par conséquent, ont tendance à limiter leur temps de jeu.Le Bodypad ne se cantonnera pas forcément aux plus jeunes. Outre qu’il peut inciter les parents à jouer plus facilement avec leur progéniture (puisqu’ils ne savent jamais se servir d’une manette, c’est bien connu) Big Ben Interactive
réfléchit ainsi à un logiciel de gymnastique sur PS2, qui permettra aux adultes de faire leurs exercices, bardés de leur joystick corporel, et sous les ordres d’un coach bien particulier : la console des enfants. Le fossé générationnel n’a qu’à
bien se tenir.

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Guillaume Deleurence