Trois chercheurs du laboratoire de Los Alamos ont théoriquement prouvé qu’il était possible de fabriquer un ordinateur quantique fonctionnant à température ambiante, grâce à l’usage de composants optiques conventionnels. Jusqu’à présent, il fallait en effet utiliser des équipements complexes fonctionnant à des températures proches du zéro absolu. Les chercheurs ont travaillé sur des codes de correction d’erreurs destinés à pallier la fragilité des informations quantiques. Ainsi, ils ont montré qu’il était possible de remplacer les composants optiques non linéaires par des composants optiques linéaires, auxquels on adjoint un système de feed-back. Pour ce faire, chaque bit d’information quantique est doté d’un bit réservé à la remontée d’informations. “Le feed-back génère ses propres erreurs, mais l’application d’un code correcteur d’erreurs adapté améliore la résilience du système au-delà de nos espérances”, explique Raymond Laflamme, chercheur au laboratoire de Los Alamos.
Décrypter les codes les plus complexes
L’ordinateur quantique promet des capacités de calcul hors de portée des machines actuelles, le craquage des codes de cryptage les plus complexes, la possibilité de manipuler les équations propres à la physique quantique… “En cette matière, nous sommes dans la position des chercheurs en informatique conventionnelle des années cinquante : nous commençons tout juste, tempère Raymond La-flamme. Dans un an ou deux, j’espère que nous aurons démontré que notre théorie fonctionne.”
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