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Un jeu aux ambitions sans précédent

L’ampleur jusquà la démesure de ce jeu dans lequel on guide une créature du stade cellulaire à l’exploration spatiale est sans précédent dans l’univers du jeu vidéo. Découverte.

Ces prochains jours, il sera impossible d’ignorer l’existence de Spore, le dernier jeu commercialisé par Electronic Arts. L’investissement marketing de l’éditeur y est certes pour quelque
chose, mais il faut reconnaître que le jeu force de toute façon l’admiration par l’ambition démesurée qu’il affiche.Dans Spore, vous guidez un être cellulaire en faisant évoluer son aspect et ses fonctions, en dictant ensuite les interactions sociales de sa tribu, puis le développement géostratégique de sa nation, et enfin la
conquête spatiale de son espèce. De mémoire de joueur, c’est sans précédent. Voir notre diaporama sur
Spore.

Personnalisation tous azimuths

Si le principe de Spore est inédit, son apparence est en revanche très semblable à celle des Sims. Normal, les deux jeux sont l’?”uvre de Will Wright, par ailleurs auteur de
Sim City. On y retrouve donc les recettes susceptibles de gagner les faveurs du grand public : une interface très claire, quelques conseils en début de partie, une ergonomie presque sans faille et, surtout la possibilité de
personnaliser l’univers et les créatures qui le peuplent.Spore dispose de nombreux outils d’édition, très semblables à ceux des Sims : le joueur peut créer de toutes pièces des créatures, des véhicules, ou encore des bâtiments, en
assemblant des éléments (jambes, cornes, bouches…), en les étirant, les coloriant, etc.Le 17 juin dernier, Electronic Arts proposait en téléchargement gratuit une version limitée de l’éditeur de créatures. Quiconque s’amusait avec cet outil pouvait envoyer le résultat de ses expérimentations sur les
serveurs centraux. Résultat : au jour du lancement, ce sont près de 3,2 millions de bestioles qui sont disponibles pour tous les acheteurs du jeu.

Des fonctions communautaires mais pas de jeu en ligne

Spore n’est pas un jeu en ligne au sens d’un World of Warcraft, mais il met en permanence l’accent sur le partage des créations, en fournissant une palette de fonctions
dites ‘ communautaires ‘, en phase avec ce qui se fait sur Internet. Chaque joueur dispose d’outils pour prendre des photos ou des séquences animées de ses créatures et envoyer ces dernières sur le site de partage de
vidéos YouTube.Encyclopédie accessible dans le jeu, Sporepedia donne accès à vos créations et à celles des autres (que l’on peut noter), avec la possibilité de bannir celles des indélicats qu’on souhaite ignorer, de
s’abonner à des fils d’actualité (et bien entendu, créer le sien) pour signaler des contenus surprenants, laisser des commentaires… Excessif à première vue, ce système d’interaction est finalement redoutablement efficace.
Parions qu’il sera à nouveau employé dans Les Sims 3, dont on attend la sortie pour mars prochain.Spore est disponible sur Mac, PC, DS et mobiles (avec un graphisme moins enthousiasmant sur ces deux derniers supports). Le jeu existe en version normale (55 €) et en version Edition Galactique
(70 €), comportant deux documentaires, deux livres et un poster. Spore sera commercialisé dans le reste du monde le 7 septembre. Une version pour la console Wii est actuellement à l’étude.

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Sylvain Simoneau