Oui, le Galaxy S de Samsung est un smartphone sous Android déguisé, parfois grossièrement, en iPhone. Mais faut-il pour autant lui en vouloir ? Non. Après tout, on ne peut reprocher à un fabricant d’appliquer les bonnes recettes de ses concurrents. Surtout lorsque, comme ici, le constructeur en question essaie de les améliorer.L’écran, par exemple, est plus grand de 0,5 pouce (1,27 cm) et plus lumineux grâce à la technologie d’affichage SuperAmoled. Il reste ainsi parfaitement lisible même en plein soleil. Si la résolution est moins élevée que celle de l’iPhone 4, l’écran du Galaxy S affiche néanmoins davantage de détails, tests à l’appui. Et, surtout, cette technologie offre un rendu des couleurs bien plus fidèle et un meilleur contraste. Rien à dire non plus sur sa surface tactile capacitive qui procure un confort de navigation optimal, multipoint en prime. Côté matériel toujours, on retrouve un processeur Samsung cadencé à 1 GHz, le fameux Cortex A8 qui sert de base à la puce A4 qu’Apple intègre dans l’iPad et l’iPhone 4. Un monstre de puissance, qui accélère considérablement l’ouverture des applications, l’exécution des jeux et le temps de chargement des pages Web complexes. Comme la plupart de ses concurrents haut de gamme, le Galaxy S peut enregistrer des vidéos en HD 720p et il décode les vidéos aux formats DivX et Xvid sans sourciller, y compris en haute définition. Le capteur photo de 5 mégapixels doit se passer du flash, mais qu’importe, les clichés réalisés sont de bonne facture en extérieur comme en intérieur. En revanche, ses performances chutent lorsque la luminosité diminue. Logique. Sur ce point, l’iPhone 4 fait bien mieux. L’interface, quant à elle, a été légèrement revue. Samsung y a apporté davantage de cohérence et une touche d’iOS : des icônes uniformes que l’utilisateur peut déplacer sur plusieurs panneaux, un accès rapide et permanent à quatre fonctions clés personnalisables au bas de l’écran et un nouveau clavier virtuel confortable directement inspiré de celui de l’iPhone.
Un smartphone suréquipé
Mais, là encore, Samsung va plus loin avec son mode de saisie Swype, qui permet de rédiger des textes plus rapidement en faisant simplement glisser son doigt d’une touche à l’autre. Et le Galaxy S intègre tous les avantages de cette version récente d’Android : compatibilité Flash native, gestion de plusieurs comptes Exchange et Gmail, recherche et reconnaissance vocale, installation d’applications sur la carte mémoire, etc. Pour le GPS, on pourra compter sur Google Maps Navigation, qui donne ici toute sa mesure. Et pour le reste, on ira faire un tour sur l’Android Market dont le nombre d’applications augmente sans cesse (plus de 50 000 aujourd’hui). Nous sommes encore loin des 250 000 applications de l’App Store, mais la liberté et la souplesse offertes aux utilisateurs d’Android relativisent cette différence. Assez proches en termes d’ergonomie, de fonctions et de performances, l’iPhone et le Galaxy S se démarquent avant tout par l’idéologie prônée par leurs systèmes respectifs. La chapelle Android, en tout cas, a trouvé son nouveau pape.
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