Un intranet est avant tout un projet humain. Sans implication des utilisateurs, il a peu de chances de survivre aux premiers mois de curiosité.
L’impact qu’a internet sur les entreprises n’est définitivement pas technique, mais social et organisationnel. L’essor des intranets en est d’ailleurs une preuve concrète. Favorisant la réactivité et la créativité, il participe à l’accélération de la prise de décision, à une meilleure culture d’entreprise, à des échanges plus efficaces… Le tout pour répondre à un client toujours plus exigeant, dans un contexte de concurrence exacerbé. Mais l’intranet remet également en cause l’organisation de l’entreprise. Tout comme internet a gommé les frontières entre pays, l’intranet gomme les frontières entre services. S’il favorise la communication transversale, synonyme de partage de l’information, il crée aussi des tensions en mettant fin au règne du pouvoir par la détention d’informations. Résultat : beaucoup de projets échouent pour des raisons principalement culturelles. Les entreprises oublient qu’il s’agit avant tout d’un projet humain, qui doit répondre à des besoins d’utilisateurs. La réussite repose donc sur leur motivation, la reconnaissance de leur savoir-faire, et la capacité de l’entreprise à les convaincre de participer au projet par le partage de leur expertise. Ce bouleversement dans les habitudes de travail n’est accepté que s’il est accompagné d’une implication très forte de la direction générale. Aidée d’un comité de pilotage du projet, elle doit assurer la conduite du changement en jouant à la fois le rôle de moteur et d’arbitre entre les différents services.
