Il s’appelle David C. Ce jeune homme, flanqué d’un DUT d’administrateur réseau, n’a rien d’un proxénète, mais vient pourtant bien d’être condamné en tant que tel à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de
Bobigny.En 2004 et en 2005, il a créé et référencé plusieurs sites pour des escort girls parisiennes proposant des services de charme. Des prostituées, pour appeler un chat un chat. David C. se lance dans cette activité
après sa rencontre avec une jeune fille, Pascaline, alias Ginger, qui lui demande alors de lui créer un site. Il accepte ensuite de le faire moyennant rémunération, de 600 à 1200 euros, pour les ‘ consoeurs ‘ de sa
nouvelle petite amie. L’an dernier, bien qu’il ait mis fin à cet ‘ extra ‘ professionnel ?” il est administrateur réseau ?” et rompu avec Ginger, il est pris dans le filet de l’Institut de recherche
criminelle de la Gendarmerie nationale.
Une sentence non portée au casier judiciaire
La justice vient donc de considérer qu’il était bien coupable d’avoir aidé, assisté ou protégé la prostitution d’autrui. La définition même du proxénétisme. Selon Libération, lors de l’audience, son avocat a insisté
sur le fait qu’il était anormal que David C. soit poursuivi, alors que les directeurs de certaines publications papier, comme La Vie parisienne, qui publient des annonces d’escort girls, eux, ne sont guère
inquiétés. Et souligné que si les jeunes femmes avaient conçu et mis en ligne elles-mêmes leurs sites, elles n’auraient pas été poursuivies. D’ailleurs, certains sites conçus par David C. proposent toujours les prestations des jeunes femmes.L’administrateur réseau risquait 150 000 euros d’amende et sept années de prison. Le verdict est donc clément, d’autant que la sentence ne sera pas portée à son casier judiciaire, que peuvent consulter les employeurs.
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