D
ans le monde de la construction, les acteurs d’un chantier peuvent être très nombreux. Et la cha”ne de production est très fragmentée”, explique Fadi Sandakly, chercheur au CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment). “Jusqu’à présent, tous ces acteurs ne communiquaient qu’avec des plans sur papier”, ou jonglaient avec les éternels problèmes de compatibilité de fichiers. Un développement impliquant plusieurs laboratoires de recherche européens apporte un début de réponse. Le projet Esprit-PerDiS (Persistent Distributed Store), que Fadi Sandakly dirige depuis 1996, vise en fait à offrir une plate-forme d’échange d’objets complexes par Internet et, donc, d’y projeter l’informatique du secteur de la construction. Ainsi, un architecte de Besançon et une entreprise générale de construction espagnole pourraient lire, enrichir et modifier les plans CAO d’une tour en construction à Hong Kong. De tels systèmes existent déjà, mais sont soit ” propriétaires “, soit d’un coût prohibitif.
Un code en open source
Avec l’aide de l’Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique) et celle de ses homologues britannique et portugais, le Queen Mary and Westfield College et l’Inesc, le CSTB a en fait développé un logiciel d’échange de plans numériques. Ce logiciel gratuit, dont le code source en C++ est également libre, est téléchargeable sur le site du projet : www. perdis. esprit. ec. org. Ce freeware est associé à une plate-forme d’échange sécurisée de fichiers complexe (voir encadré). Ne nécessitant pas de serveur Web ni de connexion Internet à haut débit, cette plate-forme pourrait donner naissance à de nombreuses communautés virtuelles professionnelles, en dehors du secteur du BTP .
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