Première parution le 29 juillet 2013
Apple se retrouve une fois de plus au cœur d’un scandale social en Asie. Trois usines chinoises fournissant des produits pour la firme américaine emploient des mineurs et imposent un excès d’heures supplémentaires, accuse une ONG basée aux Etats-Unis, China Labor Watch [document PDF], dans un rapport rendu public, lundi 29 juillet 2013.
Ce n’est pas la première fois qu’Apple est la cible de critiques circonstanciées sur les conditions de travail chez ses sous-traitants en Chine, la majorité de ces reproches ayant visé ces dernières années la firme taïwanaise Foxconn, théâtre notamment d’une vague de suicides en 2010 et chez qui China Labor Watch avait découvert des ouvriers de 14 ans.
Mais cette fois-ci c’est un autre fournisseur taïwanais d’Apple, la société Pegatron, qui se voit reprocher d’agir en infraction aux règles théoriquement prônées par Apple. Selon l’organisation de défense des droits des travailleurs China Labor Watch, les 70 000 employés des trois sites de production de Pegatron en Chine travaillent en moyenne 66, 67 et 69 heures par semaine. De « nombreux » travailleurs de ces usines sont âgés de moins de 18 ans, certains étant recrutés en tant que stagiaires, ajoute l’ONG américaine.
Apple va enquêter
Les heures supplémentaires sont obligatoires en cas de période de production chargée, poursuit-elle. Apple, sur son site Internet, affirme exiger de ses fournisseurs en Chine une durée maximum de travail de 60 heures hebdomadaires ainsi que des heures supplémentaires facultatives. Le fabricant de l’iPhone et de l’iPad interdit le recours à des mineurs sur les chaînes de production. Dans un communiqué, Apple a assuré qu’il allait « sur le champ » enquêter sur les affirmations contenues dans le rapport de China Labor Watch, en précisant avoir « pris connaissance pour la première fois » de ces accusations.
« Nous sommes fiers du travail que nous effectuons avec nos fournisseurs afin de révéler les problèmes et d’améliorer les conditions de travail des travailleurs », a ajouté le géant californien. Ainsi en 2012, la firme à la pomme avait publié un rapport sur ses fournisseurs pour montrer qu’elle prenait en compte les critiques qui lui avaient été faites sur les conditions de travail chez ces sous-traitants. Document aussitôt « nuancé » par une enquête du New York Times…
Pour réaliser son rapport, China Labor Watch a réalisé près de 200 interviews de salariés de Pegatron et envoyé de façon dissimulée des enquêteurs dans ses usines. La société Pegatron n’était pas immédiatement joignable lundi.
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