[Article mis à jour le 19/03/2020 à 14h50]
Un groupe d’ingénieurs italiens a proposé son aide pour reproduire des dispositifs médicaux grâce à l’impression 3D, alors que les hôpitaux italiens faisaient face à une pénurie. Contrairement à l’information que nous vous donnions hier, rapportée par Business Insider Italie et relayée par The Verge, le fabricant original de ces dispositifs n’a pas menacé ces volontaires de poursuites judiciaires pour violation de brevet.
La société aurait en réalité simplement refusé de céder les plans de conception des valves, indiquant qu’ils étaient la propriété de l’entreprise. Les deux volontaires ont donc dû recourir à l’ingénierie inversée pour les reproduire et les imprimer en 3D.
Intersurgical, l’entreprise qui fabrique ces valves en rupture de stock, a d’ailleurs confirmé à The Verge qu’elle n’avait pas l’intention de menacer de poursuites les deux ingénieurs. Elle explique que ces valves font partie des accessoires fournis avec un système de ventilation, et qu’elles ne coûtent à elles seules que quelques euros à produire et non pas 11 000 dollars comme cela avait été dit. Le fabricant indique faire tout son possible pour approvisionner les hôpitaux qui en ont besoin, ajoutant qu’il a d’ailleurs fourni le matériel nécessaire gracieusement et déplore que des informations erronées circulent.
[Article original du 18/03]
Devant l’afflux des malades, les hôpitaux italiens manquent de matériel. Pour les aider dans cette terrible crise sanitaire, un groupe de volontaires a décidé de mettre à disposition des services de santé les solutions d’impression 3D de leur entreprise. Leur objectif ? Reproduire des valves respiratoires dont les soignants manquent et qui sont utilisées quotidiennement pour sauver les vies des personnes malades.
Mais le fabricant officiel de ces valves, qui était dans l’impossibilité d’assurer la production assez rapidement n’a pas vu cette aide temporaire d’un bon œil. Lorsque les deux ingénieurs sont venus le trouver pour lui demander les plans dans le but de reproduire en urgence les équipements manquants dans les hôpitaux, l’entreprise leur a opposé un refus catégorique, les menaçant même de poursuites judiciaires pour violation de brevet. Les deux hommes ont fini par laisser tomber et, après avoir bien étudié les équipements, ont réussi à établir un plan et à en reproduire trois modèles différents.
11 000 fois moins cher en impression 3D
Si la crainte du fabricant de se voir piller ses brevets semble tout à fait légitime, une autre raison pourrait expliquer le refus de l’entreprise de fournir les plans permettant de fabriquer le matériel. Ces valves que les soignants utilisent sont facturées autour de 11 000 dollars par le fabricant, quand les modèles imprimés en 3D ne reviennent qu’à 1 dollar à produire.
Jusqu’à présent, l’utilisation de ces valves imprimées en 3D aurait sauvé la vie d’une dizaine de patients depuis le 14 mars. Dans un post publié sur Facebook, Cristian Fracasi, l’un des deux ingénieurs qui a proposé son aide, explique que leur intention était seulement de réagir rapidement pour venir en aide aux hôpitaux, et que jamais ils n’ont eu l’intention de profiter de la situation, d’utiliser les plans, ni de les diffuser.
Quoi qu’il en soit, l’initiative prise par Cristian Fracasi et Massimo Temporelli a été saluée sur Twitter par la ministre des Technologie et de l’innovation italienne.
Complimenti a Cristian Fracassi, @temporelli73 e tutte le persone che lo hanno aiutato nella impresa di stampare in 3d le valvole mancanti per i respiratori dell'Ospedale di Chiari a Brescia.
(qui l'articolo completo https://t.co/QYZu6x9X1T) #SolidarietaDigitale #iorestoacasa pic.twitter.com/dF3G2RJY8S— Paola Pisano (@PaolaPisano77) March 15, 2020
Outre des félicitations, on peut voir, sur la publication de la ministre, une photo des fameuses valves imprimées en 3D que le personnel soignant de l’hôpital italien a pu utiliser sur les respirateurs artificiels, indispensables pour soigner les cas les plus graves des personnes atteintes par le Covid-19.
Source : The Verge
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