L’industrie américaine du disque poursuit sa lutte contre le piratage de fichiers musicaux. Lundi dernier, un étudiant de 19 ans, de l’université de l’Oklahoma, s’est vu confisquer son matériel informatique à la suite d’une plainte de la Recording Industry Association of America (RIAA).A la suite de la perquisition, les policiers ont trouvé sur son disque dur plus de 1 000 morceaux de musique. “Notre rôle est d’identifier les pirates. Et malheureusement, les étudiants sont souvent pointés du doigt car ils disposent directement dans leur chambre d’une connexion rapide à Internet”, explique Frank Creighton, directeur de la section antipiratage pour la RIAA.Mais pour l’instant, la RIAA n’a pas fait savoir si elle désire voir ce genre d’actions se généraliser. ” S’il l’on a choisi de s’en prendre à Napster, cela ne veut pas non plus dire que l’utilisateur final n’est pas coupable de piratage. Nous avons simplement choisi de ne rien faire pour le moment en attendant la fin du procès. “
L’interdiction de Napster pourrait se généraliser dans les universités
Le plus surprenant dans cette affaire, c’est que l’étudiant n’est pas accusé d’avoir fait le commerce de son répertoire, mais simplement de posséder ce dernier. Pour se protéger de ce genre d’incident, les universités américaines commencent à prendre des mesures préventives et répressives afin d’éviter de se retrouver sur le banc des accusés.Ainsi, en début d’année, Yale et les universités de Californie et de l’Indiana ont interdit l’usage de Napster sur leur réseau. Il est vrai qu’elles avaient été accusées par le groupe Metallica, au même titre que Napster, de piratage. Le groupe de hard rock a récidivé au début du mois de septembre en envoyant une lettre à plusieurs autres universités, leur demandant aussi d’interdire également l’usage de Napster.La RIAA a également indiqué qu’elle a prévenu, durant les six premiers mois de l’année, près de 4 500 sites Web de musique qu’ils possédaient du contenu illégal. Ce qui représente une progression de 200 % par rapport au nombre total d’avertissements pour l’ensemble de l’année dernière. “Pour l’instant, nous estimons nos pertes, hors piratage Internet, de l’ordre de 300 millions de dollars aux Etats-Unis. Et nous sommes à la recherche d’un moyen efficace pour évaluer nos pertes suite au piratage sur Internet”, ajoute le responsable.En France, cette croisade antipiratage pourrait donner des idées à la Sacem qui avait fait savoir en début d’année qu’elle surveillait les principaux utilisateurs français de Napster, principalement les abonnés au câble. Méfiance donc !
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