Pour faire voyager les données aux débits promis par Internet 2, c’est toute l’infrastructure du réseau qu’il s’agit de revisiter. La fibre optique reste le support privilégié pour les très hauts débits, mais de nouvelles technologies comme le multiplexage de longueurs d’onde, ou WDM (Wave Division Multiplexing), permettent d’atteindre des débits de plusieurs Gbit/s sur une seule fibre optique. Le principe consiste à utiliser plusieurs canaux, ou longueurs d’onde, dans la même fibre. Le débit de cette dernière est ainsi multiplié par le nombre de canaux utilisés.Grâce à ce procédé, des records de vitesse ont été atteints. Le 22 mars dernier, Nec a réussi à transférer des données à la vitesse de 10,9 térabits par seconde (Tbit/s), ce qui correspondait à 273 canaux de 40 Gbit/s chacun, sur une distance de 117 km. Soit l’équivalent d’un million de connexions ADSL ou près de 140 millions de communications téléphoniques simultanées ! Seuls des routeurs optiques de dernière génération, appelés les térarouteurs, sont capables de gérer de tels flux de données. A l’intérieur de ces appareils postés au c?”ur même du réseau, des micromiroirs dirigent les ondes lumineuses transportées par la fibre optique. D’autres routeurs, dit de bordure, vont fluidifier le trafic en agrégeant les flux de données plus lents et en les réinjectant vers le centre du réseau, plus rapide. De leur côté, pour mettre Internet au c?”ur de tous les appareils, les constructeurs informatiques fabriquent désormais des composants spécifiques. IBM et Intel ont déjà lancé chacun leur puce spécialisée pour Internet.
Calendrier | Térarouteur optique | Puce Internet | ||
Début du projet | 1997 | 1999 | ||
Première expérimentation | 1999 | 2000 | ||
Commercialisation pour les entreprises | 2001 | 2002 | ||
Commercialisations pour les particuliers | 2003 | |||
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