Les grands constructeurs de serveurs n’en finissent pas d’investir dans Linux. Le mois dernier, HP se payait les services de Bruce Perens, une figure emblématique du code source libre, pour apporter la crédibilité qui manquait à sa division Linux. Quelques jours plus tard, IBM mettait la main à la poche. Pour bien montrer qu’il est le plus engagé dans l’Unix libre, il investira 1 milliard de dollars dans Linux cette année.IBM et HP multiplient les signaux forts. Mais il n’est pas question de remplacer leur Unix maison (HP-UX et AIX) par Linux. Chez HP, l’Unix libre reste cantonné aux systèmes d’entrée de gamme et aux serveurs prêts à l’emploi.IBM, habitué à jouer sur tous les tableaux, a, de son côté, décidé de mettre Linux sur l’ensemble de ses matériels. Mais il continue de pousser ses systèmes d’exploitation maison dès qu’il s’agit de grosses applications critiques. Tous les constructeurs, il est vrai, ont autant à gagner qu’à perdre avec Linux. Les Unix propriétaires coûtent chaque année des millions de dollars en R&38;D. Difficile, donc, de tout abandonner du jour au lendemain. D’autant que, selon le Gartner Group, si les grandes entreprises surveillent Linux de près, elles hésitent encore à déployer dessus leurs applications les plus critiques. Créer une division indépendante, proposer des services, s’assurer que son matériel est optimisé pour Linux permet donc aux constructeurs d’être prêts… le moment venu.
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