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Un développeur, « espion de la CIA », condamné à mort en Iran

Ancien développeur pour un studio new-yorkais, l’américano-iranien Amir Mirzaei Hekmati a été condamné à mort en Iran pour espionnage.

En décembre 2011, Amir Mirzaei Hekmati confessait sur une chaîne de télévision iranienne être un agent de la CIA chargé d’espionner l’Iran. Voilà pourquoi la justice de ce pays l’a condamné à mort avec pour charge principale le fait d’avoir « déclaré la guerre à Dieu ». Dans ses confessions, il avouait espionner essentiellement pour le compte de la CIA et du gouvernement américain. Il précisait également toucher de l’argent de l’Agence pour « produire, créer et distribuer grauitement des films ou des jeux visant à manipuler l’opinion publique au Moyen-Orient ».

Amir Mirzaei Hekmati est un Américano-Iranien de 28 ans, né aux Etats-Unis, ancien Marine et développeur de jeux pour le studio new-yorkais Kuma Games. Petit studio qui a notamment produits de nombreux jeux de guerre. Comme beaucoup d’Américains d’origine iranienne installés aux Etats-Unis depuis une ou deux générations, il était de retour dans le pays d’origine de sa famille quand il a été arrêté.

Espionnage ?

Comme l’indiquait récemment nos confrères de Games Industry, un développeur de jeu vidéo, nommé Darius Kazemi, a récemment tweetté une page du site d’un programme du gouvernement américain, le SBIR, où est cité le nom d’Amir Mirzaei Hekmati. Il y figure en tant qu’acteur principal d’un programme permettant l’apprentissage, par l’intermédiaire d’un jeu vidéo, d’une deuxième langue aux soldats américains qui vont être déployés à l’étranger. Le SBIR, pour Small Business Innovation Research est, en apparence au moins, un programme qui encourage les petites entreprises américaines à s’engager dans la recherche et le développement de projets potentiellement commercialisables pour le compte du gouvernement fédéral.

Le Département d’Etat américain a déclaré que ce ressortissant ne travaillait pas pour la CIA ou pour l’Etat. Ce qui ne veut pas dire grand-chose pour quiconque a vu un épisode de Mission impossible. Pour autant, comme le rappelle le porte-parole de la Maison blanche, Tommy Vietor, « le régime iranien a déjà, à tort, accusé des personnes d’espionnage ». Et d’ajouter qu’« il a également un historique pour ce qui concerne les aveux arrachés par la force et la rétention, pour des raisons politiques, de citoyens américains innocents ».

En revanche, plus préoccupant, c’est la première fois en 33 ans d’existence de la République islamique qu’un ressortissant américain est condamné à mort.

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Pierre Fontaine