C’est une carte en forme de faire-part qui apparaît actuellement en plein milieu de la page d’accueil du site Internet d’Oxance : ‘ Devant l’impossibilité de trouver un partenariat financier pour assurer son
développement, la décision d’arrêter la société Oxance a été prononcée le 20 septembre 2006. ‘ Fondée fin 2002 autour des technologies de courant porteur en ligne
(CPL), c’est-à-dire l’utilisation du réseau électrique pour une mise en réseau de postes en interne sans avoir à multiplier les câblages, Oxance cherchait une source de financement
depuis fin 2005.‘ Il nous fallait un million d’euros pour continuer nos projets, explique le fondateur et gérant, Joël Chotard. Il nous fallait passer au stade des 200 Mbit/s, revoir le développement et
la stratégie commerciale… ‘ Un projet de CPL/Wi-Fi était également en cours.En se concentrant sur le marché des professionnels, la société était sur un créneau difficile. D’autant qu’elle passait par un réseau d’installateurs. ‘ Le réseau électrique des professionnels est trop complexe,
les installateurs n’étaient pas assez compétents. La technologie est trop nouvelle ‘, reconnaît Joël Chotard. De leur côté, les fournisseurs d’accès à Internet de l’ADSL se mettent tous à proposer des kits CPL, mais
s’adressent au grand public équipé d’installations domestiques classiques.
Pas de vrai décollage
Oxance a également eu à souffrir de quelques contretemps. La société a lancé son premier produit, une solution à 14 Mbit/s, en avril 2003 mais a pris du retard sur le lancement des 85 Mbit/s. Et au début de l’été, le
fournisseur Conexant Systems annonçait l’arrêt des microprocesseurs utilisés par Oxance pour les cartes de ses points d’accès. ‘ Il aurait fallu recommencer tout le design de la carte ‘, explique Joël
Chotard. La société devait attendre mi-janvier 2007 pour lancer une nouvelle production.Tout cela dans un contexte général de frilosité face à ce secteur du CPL professionnel. Manquait un véritable décollage qui aurait permis de séduire partenaires ou autres capitaux-risqueurs. Et un problème de compatibilité entre les
diverses technologies existantes laissait aussi planer des incertitudes quant à l’avenir des produits proposés par Oxance. Malgré quelques espoirs jusqu’aux tout derniers moments, les investisseurs et éventuels repreneurs ont finalement abandonné
l’affaire.
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