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Un décret va encadrer la réservation par Internet des rivaux des taxis

Un délai de 15 min sera imposé entre réservation et prise en charge du client par les véhicules avec chauffeur, rivaux des taxis. Les abonnés à ces services ne sont pas concernés.

Le gouvernement veut encadrer l’activité, concurrente des taxis, représentée par les voitures avec chauffeur qu’on réserve facilement avec un smartphone connecté.

Si ces flottes de voitures, contrairement aux taxis, ne peuvent prendre de clients que sur réservation préalable, les applications mobiles, couplées à la géolocalisation ont fluidifié le processus de réservation “temps réel” et avivé la concurrence avec les taxis.

La grogne des taxis, qui s’est accentuée début 2013, a influencé le projet de décret qui doit imposer à ces véhicules un délai de 15 min avant d’honorer les demandes de leurs clients, même s’ils ont une voiture disponible avant. Cette restriction est directement liée à l’atout technologique que représente la réservation par smartphone connecté.
 
Cependant, le texte en préparation ne conditionne l’imposition de ce délai qu’aux clients non-abonnés à ces services. Les usagers abonnés à un des services de véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC) ne seront donc pas concernés par cette restriction.

La réservation de véhicules liée à des abonnements est épargnée

Pour respecter la future réglementation, l’abonné devra l’être, au moment de la course, depuis plus de 24 heures. Le paiement de la prestation devra se faire par prélèvement sur le compte de l’abonné, pour éviter la prise en charge de clients sur la voie publique à la volée (privilège des taxis).

Cette approche ne devrait pas remettre en cause l’activité des flottes de véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC) qui privilégient la clientèle professionnelle abonnée, effectuant des réservations pour ses déplacements.

Yves Weisselberger, fondateur de Snapcar, éditeur d’applications mobiles de réservation de véhicule de tourisme avec chauffeur, a accueilli favorablement le projet de décret : « même s’il n’est pas encore définitif, les grandes lignes sont définies et expriment le respect pour l’activité des VTC et répond à la demande des syndicats de taxis ».

Pas sûr du tout que les grandes sociétés de flottes de taxis, dont la clientète professionnelle est importante, affiche la même satisfaction…

Lire aussi :

La réservation par mobile avive la guerre des taxis avec leurs rivaux (publié le 26 juillet 2013)

L’application mobile Uber pour chauffeur privé incorpore les taxis parisiens (publié le 12 avril 2013)

– La géolocalisation au coeud du conflit entre les taxis et leurs rivaux (publié le 5 mars 2013)

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Frédéric Bergé