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Un data center alimente en chaleur des bâtiments à Euro Disney

La chaleur dégagée par des serveurs informatiques à Val-d’Europe va alimenter un réseau de chauffage urbain. Ce système de récupération devrait permettre d’économiser 5 400 tonnes de CO2.

Plus connu pour son parc de loisirs, Euro Disney est devenu un pôle économique avec plus de 1 700 entreprises implantées à Val-d’Europe 2009. Le groupe met en place avec Dalkia – filiale de Veolia Environnement et d’EDF – un projet de chauffage vert. Il entend exploiter l’énergie émise par un data center. La chaleur dégagée par le système de refroidissement des serveurs informatiques sera récupérée pour chauffer les bâtiments raccordés au réseau. Le système devrait être opérationnel à la fin de 2011, a indiqué à l’AFP, Christophe Hoizey, directeur du projet pour Dalkia.

Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large initié en 2010 par Val-d’Europe, Galileo Connect et Sodearif (filiale de Bouygues Bâtiment Ile-de-France). Les trois édifices de 8 000 mètres carrés du data center, dont un seul a vu le jour, seront raccordés au réseau développé et conçu par Dalkia.

« La chaleur dégagée par les équipements informatiques sera collectée pour chauffer les bâtiments de bureaux et d’activité du parc d’entreprises, ainsi que la future piscine intercommunale », annonçait en mai 2010 Val-d’Europe. Le réseau devrait permettre de chauffer à terme quelque 600 000 mètres carrés de bâtiments et, selon ses concepteurs, d’éviter l’émission de 5 400 tonnes de CO2 chaque année.

275 milliards de kWh par an

Les spécialistes de l’hébergement tentent de rendre l’implantation de ces « fermes », écologiquement acceptable. Ainsi un data center en Suisse, à Uitikon, est utilisé pour chauffer une piscine. D’autres initiatives de grande ampleur sont sur le point de voir le jour comme celle de la Finnish IT Company Academica, débutée en 2010.

Au cœur d’Helsinki, les serveurs informatiques du data center d’Atos seront refroidis par de l’eau de mer. Une fois récupérée, celle-ci devrait permettre de chauffer quelque 2 000 habitations individuelles avant de venir à nouveau abaisser la température des machines.

Limiter la dépense énergétique des data centers est l’un des enjeux écologiques de demain. Dans son étude récemment mise à jour, le professeur JG Koomey, de l’université de Stanford, estime qu’entre 2005 et 2010 leur consommation a augmenté de 56 %, pour atteindre 275 milliards de kWh par an. Soit entre 1,1 et 1,5 % de la consommation électrique mondiale.

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La rédaction