Il y a quelques jours, un couple d’Ardèche avait décidé d’organiser une tombola en ligne pour pouvoir vendre sa maison au plus vite, afin de se rapprocher sans attendre de son fils hospitalisé, victime d’un accident de la route fin mai. Les conjoints avaient créé le site Gagnernotremaison.com pour ouvrir une liste d’inscriptions.
Des tickets de 50 euros étaient proposés, permettant de tenter sa chance pour une « charmante maison de 225 m2, située au cœur d’un village du sud de l’Ardèche, à 15 min de Montélimar et 30 min de Valence ». Entre 6 000 et 8 000 de ces tickets devaient être vendus afin de solder le crédit de la maison, et celle-ci devait être attribuée par tirage au sort devant huissier. La médiatisation de l’affaire avait provoqué un afflux de visites et d’inscriptions.
Interdit par la loi
Aujourd’hui, le couple renonce à son projet, en raison des risques juridiques qu’une telle opération fait peser sur eux. En France, les biens immobiliers ne peuvent pas faire l’objet d’une loterie (1). Selon l’AFP, Une loi du 21 mai 1836, modifiée en 1924, prévoit des sanctions pénales allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et des amendes.
« Je remercie tous les gens qui nous ont soutenus. Mais en France, malheureusement, c’est comme ça. On laisse les gens dans la merde », indique la mère du jeune homme hospitalisé sur son répondeur téléphonique, citée par l’AFP.
« Tous les chèques qui nous parviennent et parviendront seront réexpédiés dans des délais que nous espérons les plus brefs. Aucun de ces chèques ne sera encaissé car nous, nous sommes honnêtes », indique aujourd’hui le site du couple.
(1) Les loteries sont par ailleurs le monopole de l’Etat, des dérogations pouvant être accordées à des organisations caritatives, pour des gains limités, selon l’AFP.
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