Si on entend beaucoup parler de modèles client-serveur, les briques intermédiaires ou middleware, sont moins souvent mentionnées. Ces logiciels permettent de relier les différentes applications d’une entreprise. Ainsi, la réception d’un ordre d’achat transmis par un site d’e-business peut activer et mettre à jour toutes les applications affectées à l’enregistrement des commandes. Sans ces logiciels, il est impossible d’établir une réelle communication entre deux applications et illusoire d’espérer une traduction de l’information échangée.Beaucoup d’entreprises planchent donc sur la question. Evidian, l’entité du groupe Bull spécialisée dans l’édition de logiciels, a ainsi développé sa solution Jonas, un serveur transactionnel EJB (Enterprise Java Bean). Cet outil est utilisé par diverses entreprises et parfois intégré à leurs solutions propres pour des applications e-commerce, intranet… Disponible en open source, Jonas aurait déjà été téléchargé par 50 000 utilisateurs. France Telecom a développé Jonathan, un logiciel pour la communication interobjet, à la fois protocole d’écriture de données pour les messages, de communication pour le choix du réseau et de la méthode de cheminement (direct, peer to peer, etc.).
Un consortium pour rassembler
Pour accélérer la mise au point de ce type de produits, Evidian et France Telecom, qui travaillaient déjà ensemble avec l’Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique) sur ce genre de projets, ont décidé d’élargir le cercle en créant le consortium Objectweb, qui a été officiellement annoncé à la fin du mois de janvier au salon Linux Expo. Car la spécificité de ce groupement d’intérêts est de s’appuyer sur des logiciels libres. “L’objectif est de créer une réelle communauté de développeurs autour de ces projets”, explique Gérard Roucairol, directeur de la R &D de Bull. Objectweb est ainsi ouvert aux particuliers aussi bien qu’aux entreprises. Pourquoi avoir fait le choix de l’open source ? “Justement à cause de cette tradition communautaire du logiciel libre”, ajoute Laurent Kott, délégué général au transfert technologique de l’Inria. L’autre argument crucial, selon Jean-Marc Pitié, directeur des technologies logicielles à France Telecom Développement, est la sécurité. “Mettre à disposition de tous le code source d’une application permet une réelle transparence .”Le consortium sera hébergé par l’Inria pour garantir sa neutralité. Côté financement, “plus qu’une participation financière de nos futurs partenaires, nous attendons un réel investissement en temps et en homme s”, prévient Alexandre Lefebvre, membre du comité exécutif d’Objectweb, qui peut revendiquer le soutien actif du RNTL (Réseau national des technologies logicielles) et du RNRT (Réseau national de recherche en télécommunications).
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