Cantonné à des domaines génériques – langues, bureautique, etc. -, le e-learning devrait progressivement s’étendre aux formations métier, celles qui constituent la véritable valeur ajoutée pour une entreprise. Ces formations s’appuient sur son expertise et, par conséquent, sur sa capacité à gérer et à partager les connaissances. “Former, c’est autant partager le savoir de l’entreprise entre experts et non-experts que d’assister à des formations classiques”, souligne Daniel Schemla, consultant en stratégie et développement Up2Learn. “Pour qu’elles soient réellement synonymes de valeur ajoutée pour l’entreprise, les compétences demandées aux formateurs sont souvent très pointues. Résultat, ceux-ci sont difficiles à trouver”. Un projet de e-learning va donc de pair avec un projet de gestion de la connaissance et des compétences. Si les plates-formes existantes sur le marché ont prévu l’intégration d’outils de travail de groupe qui vont dans le sens du partage de l’information, elles n’ont pas encore incorporé la notion de gestion de la connaissance et encore moins celle des compétences. Souligné par l’étude d’Arthur Andersen sur le e-learning, cet aspect constitue pourtant l’angle d’attaque primordial d’un projet de formation à distance. “La mise à disposition d’un projet de e-learning s’inscrit dans un processus global de gestion du changement “, précise l’étude, qui inclut la gestion de la connaissance dans les différents types de formation que regroupe le e-learning. “La gestion des connaissances correspond au processus continu de capitalisation, transmission, développement et valorisation des informations et savoirs de l’entreprise dans le cadre d’enjeux stratégiques et opérationnels, sources d’avantages concurrentiels “. Une approche d’autant plus évidente que les deux domaines s’appuient sur une base qui peut servir de support aux deux systèmes. C’est d’ailleurs la solution retenue chez Univers, une société de conseil en Internet Business Intelligence qui, en associant sa solution de e-learning Tadium à son outil de gestion de la connaissance KM, s’est constitué une base ” vivante ” de formation. D’un côté Tadium, avec son ” tuteur “, se plie aux besoins des utilisateurs par le biais de la visioconférence en leur proposant des QCM, des cas pratiques ou encore de la prise en main à distance pour corriger un exercice. De l’autre côté, KM est renseigné en permanence par les collaborateurs, qui alimentent ainsi le système d’informations relatives à l’utilisation des technologies abordées par les formations ou encore de retour d’expérience sur des projets concrets. De là à traquer les agissements de chacun pour en déduire des compétences, il n’y a qu’un pas qui confirme que le e-learning n’est qu’une brique dans une stratégie globale d’optimisation de la compétitivité des entreprises.
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