Mais s’il appartient bien à cette gamme, il est a priori moins banal
qu’il n’y paraît, puisque les ingénieurs de Fujifilm ont semble-t-il
utilisé le capteur d’une façon intéressante. Doté de 12 millions de
photosites (ce que l’on appelle abusivement mais communément
mégapixels), il offre une (trop?) grande résolution pour un compact.
On est pas encore aux 14,7 Mpix de Samsung, mais on s’en passe très
bien. A ce mode appelé «haute résolution» (terme vraiment
exagéré) se greffent deux autres plutôt intéressants, le mode «haute
sensibilité» et le mode HDR ou «plage dynamique étendue».
Dans les deux derniers cas, l’appareil divise par deux la définition
de l’image finale et les clichés ainsi enregistrés passent en 6 Mpix:
on ne le rappellera jamais assez, pour la grande majorité des clichés
c’est plus qu’assez. La course aux pixels a eu comme effet pervers de
vouloir mettre trop de pixels dans des compacts à l’optique trop
petite, d’où les résultats plus que mitigés en haute sensibilité.
Pas de surprise, le mode haute sensibilité vise à utiliser plus de
photosites pour rendre un pixel, afin d’avoir des images moins bruitées
et plus nette en basse lumière. Aucun pronostic de notre part, on verra
ce que ça donne en pratique quand nous l’aurons entre les mains. Le
second mode nous intrigue bien plus, le mode HDR. Qu’est-ce qu’une
image à plage dynamique étendue? En photographie c’est la combinaison
d’un ou de plusieurs clichés pris dans des expositions différentes:
l’image sous-exposée rend bien le ciel très lumineux mais les parties
un peu sombres sont noires, tandis qu’une autre image normalement ou
sur-exposée rend parfaitement les zones sombres, rendant les parties
les plus lumineuses brûlées, c’est-à-dire blanches. L’assemblage a
posteriori de ces images délivre un cliché où toutes les portions sont
correctement exposées.
Si on ne peut prédire ce que donnera le résultat, on a hâte de voir ce
que cela donne en pratique. En effet, les images en HDR offrent des
résultats souvent surprenants, plus proches des images que notre cerveau
perçoit puisqu’il analyse les images de l’œil et adapte en temps réel
balance des blancs et luminosité selon les zones.
Hormis cette technologie de rendu, le FinePix F200EXR intègre la «Fuji’s touch», c’est-à-dire cinq modes qui simulent les rendus des
pellicules phares de Fujifilm: à l’époque Fuji était surtout connu pour
ses films, il est donc normal -et intéressant- que la marque nippone
exploite son identité. Dernier petit point appréciable, le débridage en
mode manuel, qui offre plus de latitude aux photographes expérimentés.
Le FinePix F200EXR sera disponible à la fin du mois d’avril 2009 à 349 euros.
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