Ils ont pour nom Assurland, Assurway, Fia-Net, Firstassur, ou encore Panoranet. Leur objectif : proposer aux internautes une sélection des meilleurs contrats au meilleur prix en un temps record. S’assurer n’étant pas une vraie partie de plaisir, tout le monde appréciera ce gain de temps.” Notre souci est d’être visibles sur internet, mais surtout d’être le plus possible en amont des besoins des clients. Les comparateurs sont une excellente porte d’entrée, car ils sont aussi présents sur les sites de petites annonces immobilières ou automobiles “, témoigne Claude Friedrich, responsable internet d’Azur-GMF. Assurland, créé en juin dernier, est présent sur 106 sites, d’AOL à Trader.com en passant par Cortal ou Kelkoo.
Difficile mise en place
Pour donner un prix quasi instantané, la plupart de ces comparateurs référencent donc directement les prix des compagnies partenaires. Et grâce à des méthodes sophistiquées de scoring, ils répondent immédiatement à la requête du futur assuré. La compagnie d’assurance qui profite des services du comparateur peut ensuite répercuter l’économie qu’elle réalise sur le client.Il n’en reste pas moins qu’établir ce type de partenariat représente un travail de titan. ” Avant de pouvoir utiliser efficacement le système informatique de l’assureur, il faut entre six et neuf mois. Pas moins de dix personnes doivent être mobilisées, à la fois chez l’assureur et chez le comparateur “, explique Stéphane Guinet, fondateur d’Assurland.Ce site a franchi la barre des 300 000 visiteurs, en février, et se classe deuxième site financier derrière Boursorama selon Jupiter MMXI. Sur ce chiffre, 40 000 internautes ont effectué une demande de tarifs, mais 6 000 seulement ont été mis en relation avec les assureurs et, finalement, mille contrats (représentant un chiffre d’affaires de 763 000 euros) ont été signés.Sur ce millier d’assurés, seuls quarante ont souscrit d’un simple clic ?” malgré la généralisation des demandes de renseignements en ligne, les réticences demeurent lors du passage à l’acte ?”, les 960 autres préférant attendre un devis en bonne et due forme, ou bien souscrire par téléphone. Autre chiffre intéressant : seuls 20 % des clients ont choisi les tarifs les plus avantageux. Internet ne signifie pas des prix cassés, même si certains sites jouent la carte du discount, comme Assurdiscount ou Fia-Net.
Au-delà des prix
A l’opposé, Assurland, qui génère 200 prospects par jour, n’a pas souhaité entrer dans une guerre des tarifs. “ Ni prix, ni souscription en ligne chez nous. Nous avons préféré mettre en évidence les garanties des contrats “, explique ainsi Pierre Ganter, son président. ” Comparer par les prix revient à uniformiser l’assurance, c’est très réducteur “, estime, de son côté, Martine Pauly Lardenois, directeur général d’OK assurance, la filiale tout internet des AGF.Certains assureurs n’ont pas encore cédé aux sirènes des comparateurs, comme les AGF ou Groupama-GAN. Pour plusieurs raisons. La principale étant de ne pas se mettre à dos leurs réseaux de distribution. Axa, Commercial Union, ou encore le groupe Azur-GMF, ont choisi d’être présents à travers leurs filiales dassurance directe par téléphone, Direct Assurance, Eurofil et Reflex. Mais pendant combien de temps pourront-ils résister ?
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