Après une semaine difficile face à des utilisateurs récalcitrants au nouveau système de facturation et d’autres très agressifs suite à des problèmes réseaux, je m’interroge : pourquoi sont-ils aveugles au progrès informatique qui
les soulage de tâches répétitives et augmente leur productivité ?Les plaintes des seconds sont certes légitimes, leur travail dépend de plus en plus du réseau et nous leur devons une stabilité des connexions. Cette agressivité exacerbée recouvre néanmoins d’autres frustrations. Il est plus facile
de se plaindre d’une machine que de son chef ou d’admettre sa difficulté à s’adapter aux changements.Les premiers, eux, voient leur liberté entamée par le processus très cadré du nouveau programme de facturation : plus de champ texte libre, toutes les catégories sont préétablies, les cas spéciaux traités manuellement sont pris
en charge. De surcroît, le contrôle de leur travail est plus strict et l’on sait qui a commis telle erreur, qui va le plus vite…Auparavant, un chef de service sentait bien les problèmes mais devait assumer son rôle pour corriger les dérives. Aujourd’hui, le reporting automatique est implacable : ‘ La machine me dit que tu ne
travailles pas bien ‘.Il y a donc de quoi être exaspéré par des systèmes parfois instables et par des changements de process qui retirent de l’intérêt au travail. C’est à nous informaticiens de rendre intelligibles les modifications des modes de travail
induites par les applications. Cela fait, c’est aux responsables métier de mesurer les conséquences de leur cahier des charges et de préparer leurs équipes tout en assumant pleinement la responsabilité sans se retrancher derrière la
machine…* MM. Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience. Cette semaine, Mister Red…Prochaine chronique mercredi 5 mars
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