C’est un vrai travail d’équipe. Trois robots différents vont intervenir pour des contrôles d’équipements cette semaine dans le bâtiment d’un réacteur de Fukushima, a annoncé lundi la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco). Un nouvel engin télécommandé, appelé Frigo-ma, sera dépêché sur le site pour filmer des canalisations du système de contrôle de gaz à l’intérieur de la structure enfermant le réacteur 3, a expliqué un responsable de Tepco lors d’une conférence de presse. En ce lieu, la radioactivité est trop importante pour y envoyer des hommes. Cet automate, conçu par la firme nippone Mitsubishi Electric Tokki Systems, est équipé pour enregistrer images et sons, ainsi que pour prendre des mesures.
Un deuxième robot, baptisé Packbot, de la société américaine iRobot, transportera quant à lui une lampe pour éclairer la scène filmée par son congénère, ainsi que des équipements de transmission. Quant au troisième robot, Quince 2, développé par l’université industrielle de Chiba (banlieue de Tokyo), il servira d’engin de secours en cas de problème rencontré avec les deux autres. Les opérateurs se trouveront quant à eux dans le bâtiment antisismique de la centrale, a précisé Tepco.
Les tâches complexes restent difficiles à accomplir
Cette intervention servira aussi à vérifier la faisabilité de l’usage de robots, a souligné le porte-parole. Depuis l’accident du complexe Fukushima Daiichi, provoqué par le séisme et tsunami du 11 mars 2011, les interventions à proximité des réacteurs sont très complexes. Les robots sont indispensables pour des missions de reconnaissance et mesures.
Dans un premier temps le Japon ne disposait pas d’engins appropriés et a dû avoir recours à des robots étrangers mais depuis, des instituts de recherche et entreprises nippones essaient de mettre au point des automates spécifiques, avec l’aide de fonds publics. La semaine dernière, le conglomérat Toshiba a présenté un nouveau modèle qui, contrairement aux trois spécimens qui seront employés cette semaine, est monté sur quatre pattes articulées et non sur des chenilles.
Toutefois, de nombreux progrès restent encore à accomplir pour que les robots puissent effectuer des tâches complexes à la place de l’homme en vue du démantèlement du site, une tâche qui nécessitera quatre décennies.
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