Dans Digiworld 2002 (*), l’Idate a compilé les éléments qui permettent de déchiffrer l’économie numérique en Europe. Cet atlas est divisé en deux parties. La première, factuelle, fournit les données clés des acteurs des télécommunications, du mobile, du haut débit et des contenus digitaux. La seconde présente une chronologie des événements de 2001 et des focus sur, par exemple, les acteurs du satellite, les opérateurs mobiles virtuels ou les jeux vidéo.
L’heure des scissions ?
L’un des derniers zooms pose une question, qui sera peut-être en 2002 au centre des opérations capitalistiques : “Après les fusions et les partenariats, l’heure des scissions ?”. Une question à l’ordre du jour aux États-Unis, puisqu’AT & T a annoncé que son activité grand public serait cotée à part. Et certains analystes imaginent déjà que celle-ci pourrait être rachetée rapidement.Du côté des chiffres, la première constatation est le basculement de l’Europe vers la téléphonie mobile. En France, c’est à l’automne que le nombre d’abonnés au mobile a dépassé celui d’abonnés au téléphone fixe. La tendance se confirme au niveau mondial, en Asie et en Amérique latine. Les seuls grands blocs qui n’ont pas encore sauté le pas sont l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Est. Toutefois, on trouve encore très peu d’opérateurs internationaux. Les filiales de Deutsche Telekom, Telecom Italia et Telefonica détiennent plus d’abonnés dans leur pays qu’ailleurs dans le monde. Seuls Vodafone et dans une moindre mesure Orange ont réussi leur internationalisation.Paradoxalement, alors que le mobile est plus développé en Europe qu’aux États-Unis, les opérateurs du Vieux-Continent bénéficient des revenus par abonné (Arpu) les plus faibles des pays développés. Ainsi, l’Arpu était de 37,9 euros en moyenne en Europe en 2001 contre 59 aux États-Unis et 78,2 au Japon. Ce dernier chiffre est expliqué par un plus fort pouvoir d’achat et non pas spécifiquement par les services proposés via la technologie I-mode.(*) Digiworld 2002, Idate, www.idate.fr, 51,7 €.
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