Google l’avait embauché en 2020 pour développer des puces informatiques utilisées dans les smartphones Google Pixel : il est désormais poursuivi pour divulgation de secrets de fabrication et risque de devoir payer des dommages et intérêts salés, rapporte Reuters, le 20 novembre dernier. L’ingénieur, qui a travaillé plus de trois ans au sein du géant américain, était basé en Inde. Il avait démissionné en février dernier et s’était installé en août dernier aux États-Unis pour effectuer un doctorat à l’université du Texas, à Austin.
C’est à ce moment-là que des messages décrits comme plus que problématiques auraient été publiés sur les réseaux sociaux par l’ancien ingénieur, selon la plainte déposée par Google devant un tribunal du Texas. En août dernier, l’ancien employé aurait commencé à publier des informations confidentielles de Google sur son compte X. Parmi elles, des photographies de documents internes prises sans autorisation, pendant ses années à Google. Ces photographies contenaient des informations hautement confidentielles pour le géant américain : les spécifications des puces développées pour les smartphones Pixel.
Le juge donne 24 heures à l’ancien ingénieur pour supprimer les posts des réseaux sociaux
Mais ce n’est pas tout. Selon la plainte, les publications de l’ancien ingénieur étaient aussi accompagnées de « textes subversifs », comme : « Ne vous attendez pas à ce que j’adhère à un quelconque accord de confidentialité », ou encore, « n’oubliez pas que les empires tombent et qu’il en sera de même pour vous ». Pour Google que Reuters a interrogé, « nous avons découvert après enquête que cet ancien employé avait volé de nombreux documents et nous engageons des poursuites judiciaires contre lui pour divulgation répétée et non autorisée d’informations confidentielles de l’entreprise. Ce comportement est quelque chose que nous ne tolérerons tout simplement pas ».
Contacté par nos confrères, l’ancien salarié n’avait pas répondu à leur demande de commentaires. Selon Google, des articles de presse auraient repris des informations divulguées par l’ancien employé. Google demande donc qu’une ordonnance soit émise pour interdire à ce dernier d’utiliser ou de partager ses secrets de fabrication. L’entreprise réclame aussi des dommages et intérêts dont le montant n’a pas été précisé.
Avant la plainte, Google aurait demandé à l’ingénieur de retirer ses messages… sans succès. En octobre, l’ancien employé aurait, toujours selon Google, continué à publier des informations confidentielles sur X et sur LinkedIn, en taguant parfois deux concurrents – Apple et Qualcomm – « probablement pour maximiser le préjudice potentiel de sa divulgation », écrit le géant du numérique dans sa plainte.
Tous ces éléments ont convaincu le juge, rapporte Bloomberg, le 21 novembre. Selon nos confrères, le juge Robert Pitman a donné 24 heures à l’ancien salarié pour supprimer les messages sur les réseaux sociaux qui révèlent des secrets de fabrication concernant les appareils Pixel. L’ancien ingénieur de Google doit également immédiatement cesser de publier des informations confidentielles sur l’entreprise. Une audience est prévue le 3 décembre prochain.
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