Le département américain du Commerce a finalement accordé un an de plus à l’Icann pour faire ses preuves après plusieurs mois tumultueux. En effet, l’Icann qui prétend détenir seul l’autorité de gestion les noms de domaine sur Internet est loin d’avoir montré sa compétence. Pire, l’administration américaine menace de lui retirer son mandat dans un an si elle ne règle pas ses problèmes internes.Critiqué pour ses décisions, et surtout pour son incapacité à trouver un équilibre structurel qui contente à la fois Européens, Américains, associations, et entreprises, l’Icann est cette fois au pied du mur pour montrer qu’il est apte à assumer ses responsabilités.” Cette décision nous permettra de mener à bien nos réformes en cours “, a déclaré avec un semblant de satisfaction Stuart Lynn, l’actuel président de l’Icann.Mais un an de travail ne sera pas de trop pour gommer les imperfections de l’organisme. L’Icann est notamment contesté pour ses initiatives. Le grand chantier de l’Icann que fut la création de sept noms de domaines (.info, .museum…) a été un véritable flop.En outre, les tensions en interne se multiplient. Dernièrement, l’organisation s’était déchirée autour d’un projet visant à donner à l’Isoc la gestion des .org. Les DNSO (Domaine Name Supporting Organization) étaient même monté au créneau en effectuant un vote de défiance contre Stuart Lynn.” On en sait plus sur l’élection du Pape par les cardinaux que sur les affaires internes de l’Icann “, déplorait en juin dernier un représentant démocrate à la sous-commission des télécommunications et d’Internet de la Chambre, qui stigmatise le fonctionnement de l’autorité.Beaucoup de détracteurs ont donc poussé le département du Commerce à démettre l’Icann de sa compétence. Seulement, aucune organisation ne semblait prête à prendre le relais aussi rapidement. Qu’en sera-t-il dans un an ?
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