Il y a un an, le nom d’Edward Snowden ne disait rien à personne. Aujourd’hui, il est le symbole de la trahison pour les uns et du courage de dénoncer les abus des puissants pour les autres. Un an après ses premières révélations, Edward Snodwen suscite-t-il encore la mobilisation sur les réseaux sociaux ? Petit tour d’horizon.
Le site change.org accueille depuis quelques jours une pétition, lancée par l’Express, pour que l’asile soit accordé en France à Edward Snowden. Elle a déjà reçu plus de 115 000 signatures. Elle sort donc du lot des 300 pétitions déjà consacrées au jeune Américain sur le site.
Cette dernière pétition a reçu les faveurs de nombreux internautes. Sur Twitter plusieurs personnalités du monde high-tech ainsi que des anonymes ont manifesté leur soutien à l’asile d’Edward Snowden en France et ont annoncé avoir signé la pétition. Parmi eux, René Cotton, cocréateur et cogérant de Wizishop, Pierre Beyssac, cofondateur de Gandi. Mais ils ne sont pas les seuls. Des journalistes, des responsables associatifs, des politiques mais aussi des citoyens de plusieurs pays ont aussi apposé leur signature.
Toi aussi signe pour que @fhollande accorde l’asile politique à Edward Snowden ! http://t.co/Btv9Wtihri
– René Cotton (@_Re_) 3 Juin 2014
Sur Facebook, quelques groupes ont été créés l’an dernier pour appeler à l’accueil d’Edward Snowden en France, mais l’approche de la fin de son asile en Russie n’a pas vraiment réactivé les commentaires. Sur la page de 01net en revanche, la discussion est plus animée.
Si certains soutiennent l’idée de l’asile de l’Américain dans notre pays d’autres s’y opposent en argumentant que la France a déjà bien assez à faire avec ses propres soucis comme Kylian ou Technoman. D’autres estiment que notre pays est trop dangereux pour Edward Snowden. Helène pense que cela mettrait « sa vie en danger » tandis que Matthieu écrit qu’il « serait bien trop exposé en France » et que Richard craint que « notre gouvernement n’a pas les épaules pour tenir tête aux USA ».
Mais l’asile en France n’est évidemment pas le seul sujet lié à Edward Snowden sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, les internautes anglophones sont assez amers. Pour beaucoup d’entre eux, rien n’a changé.
One Year After Snowden, Local Surveillance Remains Shrouded in Secrecyhttp://t.co/Mink7CSLDi
— Sharon Kyle (@smkyle1) 6 Juin 2014
L’association pour les libertés civiles aux Etats-Unis (ACLU) a, pour sa part, profité de cet anniversaire pour mettre en ligne sur YouTube une vidéo rappelant les éléments-clés de cette affaire. Elle a déjà été vue plus de 24 000 fois et ,parmi les réactions qu’elle a suscitées, nombre d’internautes appellent à une réforme du système.
C’est aussi ce que réclame l’UCLA dans un document qu’elle adresse à la fois au Congrès américain, à Barack Obama, à la justice américaine ainsi qu’aux entreprises high-tech. Un texte qui a reçu le soutien de 50 000 Américains.
Une autre association, Fight for the Future, qui se mobilise autour des sujets concernant les droits sur Internet, lance pour l’occasion une campagne contre la surveillance gouvernementale de masse et incitant sites et internautes à utiliser des outils de cryptage.
Cette campagne, à laquelle se sont joints 200 sites Internet dont celui de Greenpeace, de Mozilla, de Google (!) ou celui d’Amnesty International, porte le nom de Reset the Net (Changer le Net) et a pris de l’ampleur grâce à l’appui de nombreux internautes sur Reddit et sur Twitter. Même les Anonymous ont annoncé leur soutien à cette opération sur le site de microblogging.
Hours left. This is bigger than the blackout. We are not stopping a bill we starting a movement to make mass spying impossible #ResetTheNet
— Anonymous (@YourAnonNews) 5 Juin 2014
Enfin, une pétition, publiée dès le mois de juillet 2013, sur la page We the people de la Maison Blanche pour que le pardon soit accordé à Edward Snowden, a reçu à ce jour plus de 160 000 signatures.
Sachant que, d’après un sondage réalisé pour un service de stockage en ligne, Tresorit, 55 % des salariés Américains pensent qu’Edward Snowden a fait ce qu’il devait en révélant l’affaire Prism et que 82 % continuent de penser que les informations professionnelles sont toujours surveillées par le gouvernement américain, les campagnes de l’UCLA ou de Fight for the Future devraient recevoir un fort écho outre-Atlantique.
A lire aussi :
Edward Snowden, traître ou héros ? Les Américains sont partagés, paru le 6/6/2014
Notre dossier Prism
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