Ce deuxième centre d’hébergement a été installé dans l’immeuble occupé auparavant par Atos. Il est idéalement situé en bordure d’une ligne de métro, empruntée par les réseaux fibre optique de Naxos/Telcité, les deux filiales télécoms de la RATP. Il se trouve également à proximité immédiate du réseau d’égouts de la ville de Paris, lui aussi emprunté par les opérateurs de fibre optiques nues ou activées.Telehouse Voltaire prend ainsi le relais du centre Telehouse de la rue des Jeûneurs (75001 Paris), ouvert en 1998, mais dont la totalité des 2 000 m2 disponibles avait déjà été réservés, au bout de six mois, par quelque 80 opérateurs.Sur son exemple, le centre Voltaire proposera en location des espaces partagés ou individualisés pour l’hébergement des équipements de terminaison et d’interconnexion (routeurs, serveurs, multiplexeurs…) des opérateurs et des fournisseurs de services Internet. Ce seront des espaces parfaitement sécurisés. Telehouse assure la surveillance et la maintenance des systèmes installés en toute confidentialité, 24 heures sur 24. Il peut également se charger de leur mise en place et de leur configuration. Enfin, l’hébergeur peut mettre des bureaux et des services de secrétariat à la disposition de ses clients pour l’accueil de leurs équipes techniques.Un centre de colocation comme beaucoup d’autres ? Non pas, car outre la sécurité et la confidentialité, Telehouse garantit également la neutralité. Il n’est pas lui-même un opérateur. Contrairement à d’autres hébergeurs, il ne propose donc pas en sus des services de bande passante.Telehouse héberge aujourd’hui sur ses deux sites une centaine de clients. Au début, les opérateurs de cartes téléphoniques étaient la majorité. Mais tout a changé lorsque France Télécom Transpac a décidé d’installer rue des Jeûneurs son n?”ud d’échange Internet Parix.
Le peering Internet lemporte
Il a entraîné avec lui plus de 20 fournisseurs de services Internet (Carrier 1, Cegetel, Claranet, Club-Internet, Eunet, Euronet, Firstquote, GX Networks, Iaxis, Imaginet, Internext, Infonie, Isdnet, Level3, None Networks, Oléane, Proxad, Siris, Teleglobe, Telia, Transpac et Uunet), qui procèdent donc désormais, chez Telehouse, à l’échange de leur route (peering) et de trafic de transit Internet.L’activité Internet génère dès à présent environ la moitié du chiffre d’affaires France. Elle devrait continuer de connaître un développement important, puisque France Télécom a prévu d’installer boulevard Voltaire son troisième n?”ud d’échange.Parmi ses clients, Telehouse a également quelques entreprises grands comptes pour le back-up de leur réseau privé. Mais dans l’avenir, il espère aussi accueillir un nombre croissant de plates-formes de commerce électronique et d’applications en ligne (ASP). Déjà, il héberge les serveurs des sites d’enchères (www.ibazar.fr) et (www.eauctionroom.com).“Pour fin 2001, explique James Shibduth, directeur commercial France, nous prévoyons 150 clients. En 1999, notre chiffre d’affaires a été de 20 millions de francs pour la rue des Jeûneurs uniquement. En 2000, il devrait être de 35 millions.” Partout ailleurs en Europe, Telehouse connaît, grâce à l’Internet, les mêmes progressions. Ses deux sites londoniens hébergent le Linx (London Internet Exchange) et devront très bientôt être renforcés par un troisième centre. Le site de Genève, de 2 200 m2, a été ouvert en octobre 1999 et accueille un autre n?”ud d’échange Internet. Telehouse est également sur le point d’ouvrir un site à Francfort, que complèteront ultérieurement deux autres sites en Allemagne.Le leader des centres de colocation neutres prévoit de consacrer en 2001 un investissement d’un milliard de francs à son développement européen, après y avoir déjà consacré 250 millions en 1999, puis 100 millions en 2000 (www.telehouse.net) (www.parix.com) (www.parix.net).
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