En achetant mon nouveau portable UMTS, le vendeur m’a dit : ” Vous allez voir, c’est super. Où que vous soyez, les meilleures offres commerciales du secteur vous sont proposées automatiquement. Il suffit que vous passiez à portée. “
” Bof ! J’ai pensé, tant que ça me coûte rien. “Deux jours plus tard, me voilà engagé dans l’ascension solitaire des Grandes Jorasses, le ” bidule ” dans la poche. On n’est jamais trop prudent. J’ai à peine commencé à planter un piton à glace que le ” machin ” se met à couiner. On a comme ça des réflexes idiots : en tentant d’atteindre la poche arrière du sac à dos, paf ! Je glisse, je dévisse et me voilà brodequins par-dessus bonnet au fond d’une crevasse. Je ramasse le portable dans la neige pour alerter la gendarmerie.Premier miracle : il marche encore. Enfer ! Ce n’est pas la voix de Pandore qui répond, mais celle du Casino de Chamonix qui me propose ” 50 % de réduction sur les bûches glacées. ” Surpris, je coupe et je rappelle. Cette fois, c’est Carrefour qui veut me vendre des ?”ufs à la neige. Après plusieurs essais du même tonneau (hélas, vide de rhum), je finis par appeler la hot-line au secours. Paumé, l’opérateur ne sait pas si mon appel concerne le service commercial ou le service technique. Et pendant qu’il hésite, la batterie rend l’âme.J’ai dû hurler fort ma haine, très fort même, parce quune cordée de touristes qui passait à 300 mètres est venue à mon secours. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer de la technologie moderne. Même éteint, un téléphone portable peut vous sauver la vie.Prochaine chronique le samedi 30 décembre
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