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UMTS, les mobiles multimédias attendent la 3G

En 2003, le grand public devrait commencer à découvrir les premières applications de téléphonie mobile 3G (3e génération), liées à la technologie UMTS. Les débits proposés, de 144 kbit/s à 2 Mbit/s, ouvriront la voie à de véritables solutions mulimédias.

En octobre 2003 se tiendra à Genève le plus grand salon mondial consacré aux télécoms*. Il y a fort à parier que ce grand rendez-vous marquera le véritable coup d’envoi de la téléphonie mobile de 3e génération (3G), des réseaux ouverts aux hauts débits et aux applications multimédias.Historiquement, les réseaux mobiles ont démarré avec les infrastructures cellulaires analogiques baptisées communément “systèmes de 1e génération”. Le numérique a ouvert la 2e ère avec les techniques que nous utilisons actuellement, comme le GSM (Europe, Asie, Amérique du Sud, Océanie), le PDC (Personal Digital Cellular utilisé essentiellement en Asie), le CDMAOne (IS-95) et l’US-TDMA (IS-136) employés aux États-Unis. Limitées en débit, toutes ces techniques s’avèrent trop justes pour le transport de données et largement insuffisantes pour les applications multimédias, d’où l’apparition des systèmes 3G. Cependant, en dépit des recommandations de l’UIT pour établir une norme unique, baptisée IMT-2000, deux groupes de travail se sont formés. Le premier, dénommé 3GPP (3rd Generation Partnership Project), est à l’origine de l’UMTS (Universal Mobile Telecommunications System). Fort de l’héritage du GSM, il occupe une position de favori, regroupant des partenaires européens, asiatiques et nord-américains. Le second, le 3GPP2, créé en réaction, se concentre sur la norme CDMA 2000 et cherche à garantir la pérennité des systèmes de type IS-95.

UMTS est découpé en strates

Du point de vue de son concept, la norme UMTS comporte un certain nombre de nouveautés par rapport au GSM. Quatre classes de services ont ainsi été définies : A (téléphonie, visiophonie, jeux interactifs) ; B (vidéo à la demande, diffusion radio, transfert d’images) ; C (navigation Internet, transfert FTP, e-mail, commerce électronique) ; D (transfert de fax, message SMS). D’autres différences interviennent au niveau de la couche d’accès radio. Plus ouverts que les systèmes de 2e génération, les réseaux UMTS sont découpés en strates (ou niveaux), ce qui permet de mieux séparer les différents niveaux de services. Techniquement, l’architecture UMTS se compose d’un réseau c?”ur (Core Network, CN) et d’un réseau d’accès (Access Network, AN). Le CN est responsable de la commutation et du routage des communications (voix et données) vers les réseaux externes. Il reprend de nombreuses caractéristiques des réseaux GSM, avantage indéniable qui facilitera l’introduction de l’UMTS et de fonctions simplifiant le passage d’un réseau à un autre (roaming). Le AN comprend toutes les fonctions radio.Enfin, pour compléter le système, le terminal utilisateur est aussi défini sous le terme UE (User Equipment). L’interface air qui s’applique entre le UE et le AN utilise la technologie WCDMA (Wideband Code Division Multiple Access). Ce système d’accès autorise des débits de 144 kbit/s en environnement rural, 384 kbit/s en milieu urbain extérieur et jusqu’à 2 Mbit/s pour de petites distances à l’intérieur d’un bâtiment couvert. Selon les pays, l’interface air fonctionne sur plusieurs bandes de fréquence, recommandées par l’UIT dès 1992. Il s’agit des spectres allant de 1 885 à 2 025 MHz et de 2 110 à 2 200 MHz. 3 autres spectres ont ensuite été ajoutés en 2000 : 806-960 MHz, 1 710-1 885 MHz et 2 500-2 690 MHz. Enfin 150 MHz répartis en deux bandes ont aussi été réservés pour les communications satellites.*Salon Télécoms Genève organisé par l’UIT tous les 4 ans.

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Frédéric Simottel