Pas moins de 4 000 milliards de lires, soit 2 milliards de francs, c’est le montant de la peine infligée à l’opérateur Blu par le gouvernement italien, après le retrait de celui-ci des enchères pour les licences UMTS.Le départ de Blu revient à un manque à gagner de plus de 9 milliards d’euros pour le gouvernement italien, qui espérait retirer 21 milliards d’euros de ces enchères. La somme paraît même dérisoire comparée aux 50 milliards d’euros recueillis par l’Etat allemand, ou aux 38,7 milliards d’euros déboursés par les opérateurs en Grande-Bretagne. Seulement, avec autant de compétiteurs que de licences à attribuer, le gouvernement italien s’est résigné à suspendre les enchères, puis à les clôturer définitivement.Le gouvernement reproche à l’opérateur l’annonce de son désistement, rompant par la même son obligation de réserve. Ainsi, durant les tours d’enchères, seul le montant des offres est précisé, et non le nom de leurs émetteurs. En conséquence de quoi, si Blu n’avait pas prévenu par voie de presse ses concurrents, ceux-ci auraient continué à se battre à coups d’enchères.Les cinq sociétés retenues, au terme de la compétition, sont les principaux bénéficiaires de ce retrait : aucune ne déboursera plus de 2,45 milliards d’euros pour l’octroi d’une licence. Troublé par cette affaire, le gouvernement italien pourrait même ouvrir une enquête sur une éventuelle collusion entre ces différents groupes et Blu.En attendant, l’Etat italien a décidé de conserver la caution de 2 milliards de francs avancée par Blu dans le cadre de sa participation aux enchères. Une attitude évidemment contestée par lopérateur qui soutient que le gouvernement a tacitement accepté son retrait en validant de manière définitive les enchères, plutôt que de les annuler.
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