Aucun opérateur mobile du marché français ne vous a encore retenu comme fournisseur d’infrastructures UMTS. Et pourtant, vous avez commencé à acquérir quelque 2 400 sites pour l’installation de bases radio d’ici à fin 2001. Pourquoi ? Pour augmenter nos chances. Les opérateurs auront payé tellement cher leur licence UMTS qu’ils ne pourront pas se permettre d’étaler leurs déploiements comme pour le GSM. Dès le premier jour, ils auront intérêt à aller très vite pour pouvoir conquérir dans les meilleurs délais un maximum de clients. Mais il sera difficile aux sociétés de génie civil traditionnelles (des sociétés comme ETDE ou Spie en France) de leur faire gagner du temps. Celles-ci ne maîtrisent pas les nouvelles technologies radio proposées par les constructeurs, ni leurs outils d’optimisation de fréquences, qui sont de plus en plus complexes. Il appartient donc aux constructeurs eux-mêmes de prendre les choses en mains avec les cotraitants habituels. Dès à présent, Lucent a ainsi recruté en France quelque 250 ingénieurs en planification, et nous en recruterons encore une cinquantaine. D’ici à la fin de l’année, ils devront repérer, réserver et pré-équiper près de 2 400 sites pour l’installation des bases radio. Sites que nous voulons pouvoir livrer le moment venu, quasiment clés en mains, à nos clients.N’est-ce pas un pari trop risqué ? C’est un investissement de plusieurs dizaines de millions de francs, sans compter que nous nous sommes engagés à garder les ingénieurs de planification recrutés. Notre pari n’est peut-être pas gagné d’avance, mais, au moins, nous nous donnons des arguments de poids vis-à-vis des opérateurs. Nous pouvons leur garantir un déploiement très rapide. Nous comptons également faire coup double car beaucoup de ces sites intéressent aussi les opérateurs de boucles locales radio. Et si, par malheur, nous n’étions pas retenus par un opérateur, nous n’aurons sans doute aucun mal à les revendre, mais, c’est vrai, sans espoir de plus-value. Dans tous les cas, Lucent Technologies n’est pas une exception. Tous les grands fournisseurs d’infrastructures UMTS suivent aujourd’hui la même démarche, qu’ils s’appellent Alcatel, Nortel Networks ou Ericsson. Nous sommes d’ailleurs souvent en compétition pour les mêmes sites.Si tous vos concurrents font de même, quels sont alors vos arguments distinctifs ? Tout d’abord notre expérience. Notre démarche de présélection et de pré-équipement de sites nous a déjà permis de devenir le fournisseur UMTS du consortium Telefónica Móviles/Sonera en Allemagne. Grâce aux commandes passées par AT & T Wireless, nous sommes dès à présent n?’ 1 mondial sur le CDMA, qui est finalement plus proche de l’UMTS que le GSM. En matière d’infrastructures de 3e génération, nous aurons une offre complète : c?”ur de réseau, réseau d’accès, systèmes de gestion, facturation et microfacturation, accès unifiés aux messageries, création de services et gestion des contenus… Nous aurons comme partenaires Sanyo et Siemens pour les terminaux ; Sun, Oracle et IBM pour l’e-business ; Mapinfo, Net2Wireless, Hotpalm.com, OpenTV, PacketVideo, SignalSoft, Brience, Phone.com et Logica pour les services et les applications ; et Purple Software pour les jeux en ligne… Nous pourrons livrer des réseaux clés en main. Nous avons déjà été retenus pour l’extension GPRS des réseaux GSM de Deutsche Telekom, en Allemagne, et de One.Tel, en Australie. Nos équipements radio 3G sont testés aujourd’hui par DoCoMo, KPN, Verizon et Sprint. Nous sommes partenaires de Cegetel sur la création de services. Les nouveaux entrants sont notre cible prioritaire, mais nous avons également bon espoir de devenir la seconde source de nombre d’autres opérateurs. Notre objectif est de prendre en France 20 % du marché des infrastructures 3G.
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