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Uber va déployer son service de cartographie en France pour améliorer son service

La société va lancer dès le mois prochain une flotte de véhicules pour photographier les routes de l’Hexagone.

Si vous avez déjà utilisé l’application Uber pour vous commander un chauffeur, vous avez sans doute identifié les forces et les faiblesses du service. Le point faible le plus marquant, c’est la difficulté à trouver son chauffeur. Perte de connexion avec le suivi, positionnement du véhicule pas clair sur l’application…

Pour corriger ces défauts, Uber va déployer dès ce lundi 3 avril une flotte de véhicules chargés de cartographier et de prendre des photos de deux villes de France, à savoir Nice et Cannes.  La rédaction de 01net.com a pu interviewer Manik Gupta, le responsable du projet Maps au sein d’Uber qui nous en dit plus sur les futures améliorations du service.  

01net.com :  Pourquoi lancer votre projet de cartographie alors que les cartographes sont déjà en pointe sur le sujet ?

Manik Gupta : Nous travaillons évidemment avec différents partenaires. TomTom en fait d’ailleurs partie. Mais nous sommes convaincus que collecter nos données peut nous aider à améliorer notre service. Nous avons étudié les retours de nos utilisateurs. Beaucoup pointent le problème de géolocalisation sur l’application. Elle concerne les utilisateurs qui ont parfois du mal à suivre les déplacements de leur chauffeur. Mais elle concerne aussi les chauffeurs qui ont du mal à trouver leur client. Avec cette surcouche de cartographie, nous sommes persuadés que nous serons beaucoup plus efficaces. Nous pourrons mixer nos propres données à celle de nos partenaires pour créer un meilleur service.

01net.com :  Avez-vous pour ambition de partager les données collectées avec un tiers ?

M.G : Non, nous ne partagerons aucune photo prise par nos véhicules. Toutes les données n’ont qu’un objectif, améliorer la qualité de notre service. Nous avons annoncé il y a quinze jours le lancement de notre propre application de navigation à l’attention de nos chauffeurs. Actuellement, chacun peut utiliser l’application qu’il souhaite, Waze, Google Maps, ou n’importe quelle autre application. Et ce sera toujours le cas à l’avenir. Mais nous envisageons d’ajouter de nouvelles fonctions grâce aux données collectées.

01net.com : Combien de voitures mettrez-vous sur la route pour créer cette cartographie ? Et combien de conducteurs sont impliqués dans le projet ?

M. G : Nous ne communiquons pas sur le nombre de conducteurs qui feront partie de l’équipe de « mapping ». Nous pouvons en revanche vous dire que nous aurons plusieurs douzaines de véhicules sur les routes de Nice et Cannes. Ce qu’on peut vous dire c’est qu’elles seront toutes équipées d’un système de caméra capable de prendre des photos à 270 degrés.

01net.com : Vous n’utilisez donc pas de capteurs plus précis, comme des radars ou lidars, pour ajouter des informations à la cartographie qui seraient ensuite partagées dans vos projets autour de la voiture autonome ?

M.G : Non, la « team mapping » ne participe pas à nos projets autour de la voiture autonome. Les photos capturées par notre système seront utilisées par Uber pour identifier les meilleurs endroits pour prendre en charge ou déposer des clients. Il n’est pas ici question de créer une cartographie haute définition comme on peut en voir dans les projets autour de la voiture autonome.

01net.com :  Comment et où seront traitées les données collectées ? 

M.G : Nous avons une équipe qui traite les photos sur le terrain, dans chaque pays où nous avons déployé des équipes pour prendre des photos des rues. Celles-ci ne sont pas partagées et nous n’aurons pas de problème de confidentialité. Nous avons déjà des équipes aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie, au Mexique et en Afrique du Sud. Chaque pays traite ses données.

01net.com : Pourquoi avoir choisi la France ? Quelles sont les prochaines villes concernées ?

M.G : Pour l’instant, nous ne pouvons rien dire sur les autres villes pour lesquelles nous effectuerons ce travail. Il était important pour nous de lancer un tel service en France. Il s’agit du pays d’Europe qui enregistre la plus forte progression dans l’utilisation du service. Nous commençons avec Nice et Cannes, mais nous annoncerons prochainement d’autres villes de France. Il était donc important pour nous d’améliorer la qualité du service.

Avec cette nouvelle équipe, Uber entend donc améliorer la qualité de son service et, on n’en doute pas, se refaire une image. Les véhicules seront donc déployés dès le lundi 3 avril à Nice et à Cannes. Les plus curieux pourront peut-être identifier ces voitures, même si on nous dit chez Uber que celles-ci seront complètement banalisées

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David NOGUEIRA