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Uber retourne dans la course à la voiture autonome, mais change de technique

Après Waymo, c’est au tour de Cruise de rejoindre Uber. D’ici l’année prochaine, les utilisateurs de l’application de VTC pourront réserver une course sans chauffeur avec le service de voiture autonome de General Motors.

Depuis le mois d’octobre dernier, Cruise n’est plus autorisée à faire circuler ses voitures autonomes après l’accident de l’un de ses modèles avec un piéton. L’entreprise, filiale de General Motors, a trouvé une solution pour améliorer la sécurité de son système, mais n’a été autorisée de circuler qu’avec un conducteur de secours à bord, laissant une mauvaise publicité au service, face à un Waymo (filiale de la maison mère de Google) qui propose des courses aux résidants et touristes de San Francisco.

Cruise s’attend à pouvoir revenir avec ses voitures sans conducteur, mais d’ici là, il lui fallait trouver de la sécurité et l’entreprise en a trouvé du côté de Uber. Le géant de la mobilité est arrivé à s’attirer Cruise dans le but d’offrir ses services directement sur son application, pour que les utilisateurs Uber puissent réserver une course. Les deux sociétés, qui ont annoncé la nouvelle dans un communiqué de presse commun, ont qualifié le partenariat de « pluriannuel et stratégique ».

Uber et ses nouveaux partenaires dans la conduite autonome

Uber semble bien décidé à prendre sa part du gâteau dans la voiture autonome, mais la stratégie n’est plus la même que part le passé. En effet, l’idée n’est plus de développer sa propre technologie, mais de signer des partenariats avec ceux qui sont arrivés à rendre au point la technologie. En parallèle à Cruise, Uber a déjà signé et travaille avec Waymo. C’est aussi le cas pour Aurora, une autre société de voitures autonomes qui comptait en 2022 se faire racheter par Apple ou Microsoft.

Les temps ont donc bien changé. À l’époque, Uber était en litige avec Waymo. Après avoir racheté une entreprise de camion autonome, pour servir son service Uber Freight, Waymo avait attaqué cette même entreprise et son fondateur, Anthony Levandowski, pour avoir volé des secrets commerciaux lorsqu’il travaillait encore pour la filiale d’Alphabet (la maison mère de Google). L’eau a coulé sous les ponts : Uber ne possède plus sa division de conduite autonome depuis 2018, et la revendait d’ailleurs à… Aurora.

Pour les services comme Waymo, travailler avec Uber reste une opportunité, tant le géant de la mobilité lui apporte un volume d’utilisateurs bien supérieur à ce que le service pourrait trouver en passant par sa propre application. « Uber est depuis longtemps un leader dans le domaine et l’association de nos technologies offre à Waymo l’opportunité d’atteindre encore plus de personnes ».

150 millions d’utilisateurs Uber mensuels

Après avoir annoncé ses premiers bénéfices en 2023, Uber dévoilait en février le chiffre de 150 millions d’utilisateurs actifs mensuels à la fin de l’année dernière. Aux États-Unis, deuxième pays où le service est le plus populaire (après le Mexique), l’application recensait 44 millions d’utilisateurs actifs par mois. De l’autre côté de la plateforme, chez les chauffeurs, Uber les recensait au nombre de 7,1 millions. D’où l’intérêt aussi, pour des raisons de croissance économique, de proposer des services sans chauffeurs – y compris côté Uber Eats où les livreurs à vélo continuent d’en vouloir à l’entreprise.

En face, il ne restera peut-être que Tesla, qui pourrait devenir un concurrent, si le constructeur automobile ne cherche pas à coopérer avec Uber. Pour en avoir le cœur net, il faudra encore attendre la prochaine conférence prévue pour le dévoilement de son robotaxi. Prévu en août, l’événement a été repoussé au 10 octobre prochain.

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Hadrien Augusto
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