Aux États-Unis, la loi qui a été votée par les députés français est déjà qualifiée d’anti-Uber par la presse Américaine. Adopté dans la soirée du 18 septembre, le texte plombe un peu l’activité des VTCistes, sans pour autant la condamner.
Dans le texte, les VTCistes ne peuvent donc plus utiliser la géolocalisation, et par conséquent, ne peuvent plus marauder dans les rues pour trouver des clients. Il doivent attendre d’être appelés par le client.
Un autre point va encore les contraindre. La loi relève les VTC du code du tourisme pour les mettre sous celui des transports. Pour les clients, ca ne change rien, mais les chauffeurs devront, comme les taxis, disposer d’une capacité financière de 1500 euros par voiture. Par contre, ils échappent à l’amendement qui proposait de les faire retourner à leur base entre chaque course.
Dès l’adoption du texte, Uber France a vivement réagi. Dans un communiqué, Thibaud Simphal, directeur général de Uber France, dit regretter l’adoption de cette proposition de loi. Selon lui, elle « ne permet pas d’établir un cadre satisfaisant pour le secteur du transport léger de personne ». Uber ajoute qu’elle a pour « but principal de protéger les taxis et leurs centrales de réservation au détriment des consommateurs et de l’économie en général. » Dès lors, il ne baisse pas les bras et prévient qu’il « utilisera toutes les voies de recours disponibles […] ».
Prenant l’argument de la lutte contre le chômage, M. Simphal ajoute que « dans un pays où le chômage est endémique, le secteur [des VTC, NDR] pourrait d’après un rapport parlementaire créer 70 000 emplois, favoriser la mobilité et l’environnement, et renforcer l’attractivité et la compétitivité de Paris et de toute la France. »
De leur côté, les taxis ont fait peu de commentaires. Dans Les Echos, Yann Ricordel, directeur général des taxis bleus, a simplement déclaré que si cette loi était nécessaire, elle reste insuffisante.« Elle laisse beaucoup d’ambiguïtés et nécessitera qu’on reprenne le travail. » Le bras de fer se poursuit.
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