Cinq ans de travail et 2,5 milliards de dollars dépensés… pour rien. Le véhicule autonome d’Uber semble dans l’impasse, d’après un message envoyé par le responsable de cette division au PDG de la société. A en croire The Infomation, qui a pu se le procurer, cet e-mail explique que l’entité Advanced Technologies Group a « tout simplement échoué à progresser et à réaliser des progrès significatifs depuis si longtemps qu’il faut en parler avant qu’une catastrophe n’arrive ». L’ambiance est posée.
Le manager explique à Dara Khosrowshahi que la « voiture ne conduit pas bien et est en difficulté sur des manœuvres simples ». Alors que la filiale d’Uber visait un objectif de seulement un incident (freinage brusque, démarrage trop vif…) tous les 16 kilomètres pour 2019, la réalité est plus proche d’un incident tous les 800 mètres. Impossible de faire rouler un véhicule autonome dans ces conditions.
La sécurité avant tout
D’après The Information, deux points de vue s’opposent au sein de l’équipe. Les ingénieurs issus de l’aéronautique estiment que la sécurité est la priorité du véhicule. Mais d’autres préféreraient passer outre ces contraintes pour faire avancer ses capacités autonomes. Certains d’entre eux aimeraient même retrouver le mode de fonctionnement qui opérait avant l’accident mortel de 2018. Depuis, l’entreprise a complètement arrêté ses essais sur les routes ouvertes.
Depuis, c’est donc la sécurité qui prime sur toutes les expérimentations. Au point qu’Uber n’a même pas utilisé l’une de ses voitures pour permettre à ses employés de naviguer entre ses deux bureaux de Pittsburgh, pourtant situés à seulement 1,5 kilomètre l’un de l’autre.
En attendant, une enquête est toujours en cours concernant l’accident de 2018 qui avait coûté la vie à une personne renversée par la voiture autonome d’Uber. Et pendant ce temps, Tesla avance à grands pas sur son Autopilot qui s’améliore de mois en mois sur ses voitures de série.
Source : The Information
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